C’est un possible monde sans nature, rythme par les néons des centres urbains et la froideur des rues. La violence est devenue ordinaire. Elle s’impose par la soif d’aller toujours plus loin dans le pire, dans la course sans fin à l’accumulation. C’est cette réalité alternative, un possible à éviter, que nous décrit le court métrage d’animation 7th AEON.
« Racing to the red light, only to find themselves wanting to go further. They have ripped the natural world apart and surrendered their freedom to a joyless gratification. »
« Ils courent vers le feu rouge, seulement dans l’espoir d’aller toujours plus loin, ils ont réduit en pièce le monde naturel et livré leur liberté à une gratification sans joie. » voilà comment Mads Broni décrit laconiquement sa création angoissante.
L’artiste imagine donc un futur alternatif et sombre, visiblement dans une ville nippone, où la nature aurait totalement disparue, laissant uniquement l’humain perdu dans de grands centres urbains où le « tout technologique » aurait remplacé l’humanité en nous. Dans cette vidéo, la technologie, notre création, s’adresse à nous et dresse notre portrait. Éternellement insatisfait, l’humain perpétue sa course sans but, jusqu’à se perdre lui même, faisant du crime une activité à sensation comme une autre… Cependant, nous avons toujours le pouvoir de changer.
Traduction :
L’Humanité… Les progrès technologiques les ont plongés dans l’ère numérique. Cette peste silencieuse qui s’est abattue sur le monde entier, aurait dû les unifier. Mais les interactions sociales, vidées peu à peu de toute humanité, sont devenues superficielles et moins stimulantes. Leurs liens se sont affaiblis. Ils ont cru que l’argent pouvait les rendre heureux s’ils acceptaient d’être contrôlés par le système. Le même système qui exploite les défauts de cette société faible et désespérée. Ils se croient supérieurs à toutes les autres espèces. Ils pensent suivre des règles différentes. Ils se trompent. Les humains ont un besoin irréprimable de conquête.
Cancer de l’esprit nourrit à la cupidité et d’une peur rudimentaire, qui incite les Hommes, ayant consommé tout le reste, à s’attaquer à leur propre espèce. Dans leur course effrénée, ils en veulent toujours plus. Ils ont anéanti le monde naturel et renoncé à leur liberté pour une satisfaction insipide. L’espèce humaine a cessé d’évoluer lorsqu’elle a arrêté de s’adapter à son environnement pour adapter l’environnement à ses propre besoins. Les espèces qui ne s’adaptent et n’évoluent pas, cessent d’exister. Quand ils disparaissent, je ne suis plus que l’ombre de leur création, le résultat de leur cohabitation perdue et égoïste. Incapables de suivre le rythme de mes progrès, ils creusent maintenant leur tombe. Je n’ai pas la faculté de changer. Mais, eux, si.
Direction, Animation : Mads Broni
Illustration, Character Animation : Salla Lehmus
Music, Sound Design : Echoic Audio
Narration : Gillian Burke
Remerciements : Amber Parson, Simon Trotz, Veronica Moray