Sashimi, mot japonais signifiant textuellement « corps taillé ». Soit une fine tranche de poisson crue à manger sans artifice. Sans doute la manière la plus simple de déguster du poisson, dont on a relevé l’existence au Japon dès le XVème siècle. Mais, comme dans le sushi, les Japonais ont élevé cette simplicité au rang d’art culinaire. De la sélection du poisson, en passant par celui des couteaux, de la découpe et de la présentation finale, rien n’est laissé au hasard dans les sashimi de Mikyou…
Pour finir en sashimi dans les meilleurs restaurants japonais, le poisson se doit d’être d’une qualité exceptionnelle. Dans le domaine, le roi est le fameux thon rouge dont la vente à la criée peut atteindre des sommes vertigineuses lorsque la chair est de qualité supérieure. En janvier dernier, un thon rouge de 278 kg a ainsi atteint le prix record de 2,7 millions d’euros soit près de 10 000 €/kg ! Bon, il faut l’avouer, la pratique relève aussi du spectacle et du prestige pour les acquéreurs. Parmi les autres espèces prisées on trouve la daurade, le saumon, l’abalone, le poulpe, la limande…
La réussite d’un sashimi dépend grandement de l’habilité du chef à découper en tranches régulières le poisson. Un savoir-faire qui ne s’acquiert qu’après des années de pratique malgré la simplicité trompeuse du geste. Pour avoir le droit de découper le fugu, ce fameux poisson empoisonné qui se déguste principalement en sashimi, le chef doit même être titulaire d’une formation spéciale. Et dernière étape avant de déguster, la présentation qui se doit d’être irréprochable. Elle n’a de limites que celles de l’imagination du chef.
La présentation « tsurumori » (« arrangement de la grue »), l’une des plus impressionnantes
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Et en la matière, un amateur de sashimi a décidé d’utiliser les tranches comme matériau de base pour en revisiter la présentation grâce aux « couleurs » offertes par la chair des différents poissons. Il se fait nommer Mikyou et pratique le sashimi-art. Une idée qui surgit de nulle part, un jour où il cuisinait un classique tsumamori. Aujourd’hui, il crée des tableaux consommables à l’image de figures populaires, par exemple de princesses Disney, avant de déguster son repas.
Mulan
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Ariel, la petite Sirène
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Jasmine
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Son inspiration puise plus prosaïquement dans la Nature :
Ou encore ces poissons « Combattants »
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On retrouve également une touche de mythologie dans ses réalisations :
Ici, un phénix
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Pégase
https://www.instagram.com/p/BoObULJBOOR/
La constellation d’Orion
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Et même un peu de pixel-art avec l’iconique Mario :
https://www.instagram.com/p/BuWF9V9HpPm/
Mais le sujet favori de mikyou demeure les silhouettes principalement féminines :
https://www.instagram.com/p/BrhcnZ4HvE4/
Au début, l’artiste préparait sa création en amont, dessinant son modèle et réfléchissant aux espèces de poisson dont il aurait besoin pour la réaliser. Puis récemment, face au succès de son art culinaire, il a commencé à laisser son inspiration le guider une fois poisson et couteau en main. Ces créations n’ont pas vocation à exister seulement le temps d’une photo, l’amateur de sashimi et sa famille les consomment toutes. Il leur est hors de question de gaspiller de la nourriture. Pour ne pas altérer le goût du poisson, mikyou dispose donc les tranches avec des baguettes et non à la main, une difficulté supplémentaire.
https://www.instagram.com/p/Bq7ZqJ5n7Ry/
Quelles seront ses prochaines créations ? Il faudra suivre l’artiste sur instagram pour le découvrir 😉
S. Barret
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Sources : soranews24.com / instagram