Les netsuke sont ces petits objets d’art que les Japonais portaient à la ceinture il y a plusieurs siècles avec leur kimono, principalement réalisés en bois ou en ivoire. L’amour pour ces objets raffinés et curieux a depuis dépassé les frontières du Japon alors que l’usage du netsuke a disparu fin Meiji en même temps que le port quotidien du kimono. De nombreuses copies chinoises de netsuke sont apparues avec l’arrivée du tourisme et inondent aujourd’hui le marché des collectionneurs, en particulier concernant les netsuke érotiques, les plus prisés. On estime aujourd’hui que plus de la moitié des netsuke en circulation sont des faux. Comment s’y retrouver ? Comment éviter les pièges ? Poulpy vous propose un petit guide du débutant pour acquérir certaines bases.

Amateur de netsuke ? Prudence, vous mettez les pieds en terrain miné ! Le monde des netsuke déborde de faux et de bibelots de faible valeur, d’apparence vaguement asiatique, revendus à prix d’or, souvent en ivoire. L’engouement pour les netsuke a logiquement entraîné l’apparition de copies à tel point qu’elles représenteraient 50% des pièces en circulation sur le marché, d’après certains spécialistes. Sur des sites de revente comme eBay, on dépasse les 95% de faux ! Même sur les marchés japonais, de Kyoto à Tokyo, certains marchands n’hésitent pas à proposer des copies chinoises par dizaines tant l’offre de vrais netsuke est maigre.

La majorité des netsuke sexualisés sont des faux chinois.

Le risque d’être confrontés à des faux et des copies au cours de vos recherches est inévitable. Le plus souvent, les débutants vont craquer pour des pièces à bon prix et découvrir plus tard qu’ils ont été arnaqués et que celles-ci ne valent rien pour les collectionneurs sérieux. Pour éviter de tomber dans le piège, il convient de connaître quelques éléments de base pour séparer le grain de l’ivraie. Et si rien ne remplace pas l’identification d’un expert, cela vous permettra d’écarter de nombreux soit-disant netsuke présentés comme authentiques en ligne…

1. Fait : la majorité des netsuke érotiques sont des faux !

Les « shunga netsuke » sont, comme leurs frères, des boutons de ceinture (obi) ayant la particularité de témoigner de la sexualité des Japonais. Les netsuke érotiques authentiques étaient généralement discrets car visibles de tous. Il pouvait s’agir d’une boite en forme de chien contenant une femme nue, un poulpe enlaçant langoureusement une pêcheuse Ama, ou encore une japonaise tenant un masque de tengu au long nez dans une main tout en se touchant discrètement dans son kimono. Par nature, les vrais netsuke érotiques n’exposent PAS de scènes de relations sexuelles ouvertes entre un homme et une femme.

Caché dans une boite, le vrai netsuke est plus fin et discret !

Les netsuke érotiques étaient très populaires à l’époque d’Edo, entre le 17e et le 19e siècles. À la Restauration de l’Empereur Meiji, sous influence de l’occident puritain, leur fabrication fut tout simplement interdite. Les sculpteurs Japonais vont regorger d’inventivité pour faire des netsuke sexualisés mais assez discrets pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Rares, les netsuke érotiques vont devenir le Graal des collectionneurs. Ainsi, pléthore de faux netsuke érotiques en ivoire furent produits à Hong Kong. Ils étaient d’ailleurs très populaires auprès des touristes japonais eux-mêmes qui s’y rendaient jusqu’à dans les années 1970 et ramenaient ces copies de médiocre qualité sur le territoire nippon. Pendant longtemps, ces netsuke érotiques en ivoire faisaient automatiquement penser à Hong Kong. Ils symbolisèrent un certain genre de plaisir charnel que certains touristes nippons venaient aussi chercher…

En résumé : On peut estimer que les netsuke exposant un rapport sexuel ouvert, sans aucune trace d’usure, sont par principe des faux. De même, les japonaises représentées dans de vrais netsuke érotiques n’ont JAMAIS de forte poitrine. Au contraire, leurs formes sont le plus souvent cachées.

Pour comprendre l’existence compliquée de ces objets coquins, nous vous invitons à lire notre article dédié « Netsuke érotiques : ces témoins insoupçonnés d’un Japon censuré « .

2. Le matériau ne garantit pas la valeur ni l’authenticité !

L’ivoire est une matière qui fut longtemps « noble » et qui attire les nouveaux collectionneurs de netsuke. À priori, il est tentant de se dire qu’une pièce en ivoire est forcément vraie au regard des restrictions et interdictions entourant la vente de ce matériau jugé rare. En réalité, les fraudeurs le savent tout particulièrement depuis plus d’un siècle ! Déjà fin Meiji, des sculpteurs chinois reproduisaient des netsuke en ivoire EN MASSE. Le prix en valait la chandelle. Aujourd’hui, la majorité des faux-netsuke de piètre qualité sont en ivoire véritable. Et pourtant, ils ne valent rien sur le marché des collectionneurs…

Pour comprendre pourquoi le marché est inondé de faux netsuke en ivoire, il faut remonter à l’époque où le commerce de l’ivoire était florissant en Chine, au début du 20ème siècle. La sculpture de l’ivoire était alors une affaire de famille où chaque membre effectuait diverses tâches dans l’atelier. Pour s’exercer, les jeunes apprentis recevaient des petits morceaux d’ivoire inutilisables pour les grandes pièces qui, eux, correspondaient au goût des Chinois. Les soldats japonais vont introduire l’existence des netsuke dans la culture chinoise après l’invasion en 1937. Les artisans chinois renommés vont s’atteler à réaliser de grandes sculptures d’ivoire pour le marché chinois. Les apprentis vont tenter d’occuper le marché japonais avec des copies de netsuke de très basse qualité, tout en essayant de reproduire un aspect nippon (kimono, samouraï,..) sans vraiment y parvenir. Ces copies ne trompent pas l’œil d’un collectionneur averti…

FAUX netsuke à tête pivotante en vrai ivoire !

En réalité, les netsuke japonais ont toujours été fabriqué dans les nombreux matériaux disponibles pendant Edo. L’ivoire n’est qu’un matériau parmi les autres ! Le bois de qualité était tout aussi prisé, ainsi que d’autres matières comme la corne de cerf, les becs de certains oiseaux et même l’os du pénis des baleines (particulièrement rare) ! Ainsi, lors des ventes aux enchères sérieuses de netsuke, la présence de l’ivoire est bien plus modérée.

En résumé : Non, l’ivoire n’est pas un gage de qualité d’un netsuke. Les pièces en bois valent parfois bien plus que les netsuke en ivoire.

3. Attention aux imitations en faux ivoire

L’occident a longtemps été fasciné par l’ivoire ce qui a développé un imaginaire biaisé en ce qui concerne les netsuke, comme nous venons de le voir. Par conséquent, les arnaqueurs se sont également adaptés à la demande en produisant de fausses pièces en vrai ivoire, mais aussi des copies en résines et en ivoire synthétique.

Ces copies en ivoire synthétique sont très faciles à reproduire par moulage en grande qualité. Des vendeurs peu scrupuleux n’hésitent pas à les faire passer pour de vrais netsuke et à les vendre au prix fort. Pour savoir si un netsuke est en ivoire, il suffit de le piquer avec une fine aiguille chauffée à blanc sur une partie discrète : si l’aiguille s’enfonce, il s’agit d’une matière plastique; si elle ne s’enfonce pas mais qu’il s’en dégage une odeur de cheveu brûlé, il s’agit d’os. Un vrai objet en ivoire n’est pas endommagé par une aiguille chauffée.

À savoir également que l’ivoire est un matériau dense. Les netsuke en ivoire ont un poids significatif. Un objet en résine ou en plastique sera nettement plus léger. L’apparence de l’ivoire, lisse et sans bosses est aussi un autre indicateur. Avec une loupe, on peut repérer des lignes parallèles et irrégulières avec des lignes circulaires ou en « V » (les lignes de Schreger) caractéristiques de l’ivoire d’éléphant et de mammouth. À l’inverse, des lignes parallèles et régulières trahissent le celluloïd.

En résumé : L’ivoire étant populaire en occident, le faux ivoire s’est particulièrement répandu sur le marché du netsuke. Une observation attentive de la matière s’impose. Cependant, l’ivoire n’est pas un gage d’authenticité de l’objet.

4. L’art est dans les détails

Les artistes japonais étaient particulièrement consciencieux. Ils ne laissaient jamais d’éraflures involontaires une fois la sculpture terminée et les sujets sont généralement précis et détaillés au niveau des mains et du visage. Utilisez une loupe pour voir si vous pouvez trouver des cicatrices qui n’ont pas été polies lors du processus de finition. À l’inverse, les surfaces rugueuses sur un vrai netsuke sont toujours intentionnelles !

Une attention toute particulière était portée aux mains et au visage. Les faux netsuke ont généralement des pieds et des mains assez mal réalisées car ces parties sont particulièrement difficiles à faire et marquent la signature naturelle de l’artiste. Par exemple, l’école Tomochika portait un très grand soin à la finition des visages au point où ils sont reconnaissables au premier coup d’œil par les passionnés.

VRAI netsuke en ivoire signé CHIKUYOSAI TOMOCHIKA. Meiji.

Il est nécessaire d’apprendre à reconnaître les marques laissées par la sculpture à la machine. Les vrais sculpteurs japonais n’utilisent que des outils à la main, ce qui leur permet d’atteindre des niveaux de détails saisissants. Les bons sculpteurs ne laissent jamais de marques sur la pièce achevée. Il faut donc rechercher sur la surface du netsuke des lignes en pointillé là où la mèche rotative aurait « sauté ». Les trous qui seraient trop parfaitement ronds sur un netsuke « rustique » peuvent avoir été faits avec une perceuse rotative.

En résumé : L’art est dans les détails. Le collectionneur débutant doit apprendre à repérer les traces d’outils modernes et bulles à la surface des netsuke afin de repérer les copies modernes.

Il est fortement conseillé d’investir dans plusieurs livres officiels sur les netsuke avant de faire son premier achat afin d’habituer son œil à ces détails.

5. Une signature ne fait pas l’authenticité

La présence d’une signature n’atteste pas forcément de l’origine ou la valeur d’un netsuke. En effet, il existe de nombreux « vrais netsuke » sans signature. Par contre, la plupart des faux portent une fausse signature ! La signature ne prouve donc rien. Cela s’explique par le fait que certains artisans japonais de « la vieille école » préféraient être reconnus par leur style plutôt que par leur signature. Ainsi, un netsuke signé doit entraîner des vérifications particulières.

Les fausses signatures sont souvent très fines, noires ou rouges, sans relief ni précision.

Bonne nouvelle, les chinois qui produisent des faux-netsuke signent généralement très mal leurs produits. Ils ne connaissent pas les vraies signatures des maîtres japonais, à notre grand soulagement. On retrouve ainsi des faux noms récurrents ou des noms farfelus inventés par des personnes qui ne comprennent pas les noms japonais. Les collectionneurs aguerris savent repérer ces signatures fantaisistes en un regard. Les vraies signatures des japonais sont particulièrement soignées et difficilement imitables.

En résumé : La signature ne fait pas l’authenticité, sauf pour des netsuke anciens et précieux dont le nom peut être vérifié dans la littérature.

Une vraie signature, comme ici, est plus spécifique et marquée, d’une manière calligraphique (Tomochika).

6. La qualité d’une pièce ne dépend pas de son ancienneté !

Tous les netsuke anciens ne sont pas forcément de bonne qualité, de même que tous les netsuke contemporains ne sont pas forcément mauvais… Il n’est pas rare que certaines pièces modernes atteignent un prix de plusieurs milliers de dollars grâce à la finesse de leur travail.

À l’inverse, les netsuke de l’ère Edo étaient des objets pratiques avant d’acquérir, plus tardivement, un aspect décoratif. La plupart des netsuke opératifs étaient donc de facture grossière pour tenir à la ceinture du kimono. Leur durée de vie était relativement courte en raison des frottements. Le fait qu’ils soient anciens n’en fait pas forcément des objets de valeur. Pour ces raisons, un netsuke d’Edo raffiné, vieux de 300 ans et bien conservé aura forcément beaucoup de valeur.

VRAI netsuke antique datant d’Edo. Grossier mais authentique.

Si les netsuke sont devenus aussi détaillés après la restauration de l’Empereur Meiji, c’est en raison du développement de l’attrait des collectionneurs et le besoin d’exportation. Le but n’était plus de les porter mais bien de les exposer par fierté. Les sculpteurs ont donc redoublé d’énergie pour en faire des objets d’art à montrer, très détaillés et conçus pour être posés à plat.

En résumé : À l’exception des copies, les netsuke les plus récents dans l’Histoire ont tendance à être plus détaillés.

7. Les vrais collectionneurs sont très sélectifs…

La valeur d’un (vrai) netsuke peut fortement varier, mais les collectionneurs sérieux se détournent rapidement des pièces jugées sans valeur et des copies. Les invendus restent donc sur le marché… En l’état actuel du marché du netsuke, très spéculatif, il est très difficile de trouver un netsuke de qualité en dessous des 500 euros ! Les netsuke trop peu chers doivent donc soulever des questions pour le débutant. Pour cause, les copies sont à des prix forcément très attractifs. Il n’est pas possible de trouver un vrai netsuke à 100 euros par chance sur eBay…

FAUX netsuke vendu 100 euros sur Invaluable. Sans valeur pour un collectionneur.

Les vrais netsuke sont de plus en plus rares et les nombreux collectionneurs sont en recherche permanente sur toutes les plateformes ! C’est une communauté très active en recherche permanente de leur prochain trésor. S’il y a autant de netsuke en vente sur eBay sans acheteur, c’est précisément parce que les collectionneurs sérieux s’en détournent et que les vrais netsuke sont inexistants. Les possibilités de faire « une bonne affaire » sont très rares et voire improbable. Mieux vaut se tourner vers un spécialiste du netsuke. À ce titre, vous pouvez prendre contact avec notre équipe pour observer notre collection de netsuke disponibles.

Conseil : La Qualité avant la Quantité. Mieux vaut avoir 3 beaux et vrais netsuke que 30 copies chinoises sans valeur !

8. À chaque netsuke son histoire

La majorité des netsuke font référence à une mythe, une histoire, une réalité du quotidien des japonais de l’époque Edo ou Meiji. C’est d’ailleurs ce qui rend vraiment intéressant cet univers antique ! Chaque netsuke est le témoin de l’imaginaire collectif japonais des temps anciens. Ceci est une source infinie de rêve et de magie. Les faux netsuke, par opposition, ne représentent généralement rien de particulier, si ce n’est une vague idée d’un Japon imaginé par les sculpteurs chinois. La majorité des copies chinoises sont ainsi des animaux ou des petits personnages à barbe, colorés ou sexualisés, sans personnalité ni référence historique. Un vrai netsuke fait immédiatement référence à un univers connu des passionnés du Japon.

VRAI netsuke d’un shojo alcoolisé dans une grande coupe de sake avec ses cheveux rouges caractéristiques. Un netsuke = une histoire !

Il faut donc observer attentivement chaque netsuke pour découvrir son histoire, son origine et son message caché. Les faux netsuke chinois n’ont aucune histoire et représentent de simples personnages mignons.

Conseil : S’instruire sérieusement sur la culture japonaise va de paire avec la collection des netsuke ! Tout bon collectionneur commencera par acheter des livres à ce sujet.

9. « Mon netsuke possède un certificat ! Il est donc vrai ! »

Un lieu commun des arnaques aux antiquités est le fameux certificat. Il n’existe cependant pas de certification officielle pour les netsuke. Ce sont les antiquaires eux-mêmes et certaines maisons d’enchère peu sérieuses, qui produisent ces certifications non-officielles. Celles-ci peuvent donc être aussi délivrées – parfois à prix fort – sur des netsuke chinois d’une piètre qualité et des faux.

Il faut savoir que les grands collectionneurs de netsuke ne possèdent généralement pas de certification (sauf pour des pièces valant plusieurs dizaines de milliers d’euros). Les pièces authentiques s’achètent sans certification car ces collectionneurs de longue date ont développé leur propre œil expert et se réfèrent à la documentation disponible. Par contre, il est très courant de voir des copies proposées avec une certification bidon. C’est le seul moyen de pouvoir les vendre en rassurant le profane. Cependant, ces certifications ne valent rien.

VRAI netsuke rare estimé à plus de 20.000 euros ! Un tel netsuke n’a pas besoin de certification…

À noter que cette réalité est différente pour l’artisanat japonais du métal et des katana. Il existe pour ceux-ci un système de certification japonais, sous l’œil du gouvernement, très encadré. Ce système n’existe pas pour les netsuke. Les certifications sont auto-produites par les revendeurs, dans leur seul intérêt économique.

En résumé : Il n’existe pas de certification officielle pour les netsuke. Certains antiquaires improvisent la création de certificats pour rassurer les acheteurs. Ceux-ci n’ont aucune valeur sur le marché du netsuke. Au contraire, beaucoup de faux netsuke sont vendus avec une certification bidon.

10. « J’ai acheté mon netsuke sur Invaluable, il est donc vrai ! »

Les maisons d’enchères jouissent d’une certaine aura qui met en confiance les collectionneurs débutants. Grave erreur ! Les plateformes comme Invaluable regorgent de faux netsuke bon marché. Pour cause, la plateforme donne aussi accès à des maisons d’enchères qui ne sont pas spécialisées dans le domaine du netsuke. Ceux-ci mettent souvent en vente des lots de faux netsuke et de copies chinoises en ivoire. On en compte par centaines et ils se vendent à prix attractif pour les débutants (de 50 à 200 euros).

Exemple de faux netsuke vendus sur Invaluable…

En résumé : Un netsuke venant d’une maison d’enchère n’est PAS une garantie d’authenticité. Il convient de se tourner directement vers des maisons d’enchère spécialisées dans ce domaine comme Bonhams ou Zacke. Ebay comme Invaluable sont à fuir.

11. La présence de trous ne font pas l’authenticité

Les himotoshi sont les trous que possèdent chaque netsuke afin d’y passer une corde permettant de transporter un autre objet à la ceinture du kimono. Outre leur aspect grossier, les copies chinoises peuvent se reconnaître assez facilement grâce à leur « himotoshi » mal faits. Pour cause, les copieurs n’en comprennent pas l’usage…

Faux netsuke. On observe des himotoshi mal réalisés, trop rapprochés et trop ronds (machine).
FAUX netsuke et leurs trous fait à la machine.

Les himotoshi des vrais netsuke sont soignés et s’intègrent bien dans l’œuvre. Les netsuke les plus anciens ont généralement des trous de tailles différentes (un large et un plus petit) mais ce n’est pas systématique. Par ailleurs, nombre de vrais netsuke possèdent des himotoshi dits naturels, c’est-à-dire une cavité naturellement formée par le sujet de l’œuvre tel qu’un espace entre les jambes.

Himotoshi d’un VRAI netsuke datant d’Edo.

En résumé : L’observation des himotoshi permet de détecter une large part des copies assez facilement.

Conclusion

Rien ne remplace l’expérience et le coup d’œil qui se forme dans le temps à force d’admirer des netsuke. Ce sont des objets qui se contemplent avec patience, se touchent, se sentent parfois ! Avec le temps, même un amateur parvient à détecter rapidement un faux netsuke et à repérer les vendeurs spécialisés dans les imitations pour les éviter.

Au Japon, les vendeurs japonais eux-mêmes peuvent essayer de vous vendre des copies chinoises sans aucun scrupule… Ils ciblent les touristes en pleine conscience. Les professionnels de confiance dans le domaine du netsuke sont souvent des étrangers vivants au Japon et se comptent sur les doigts de la main. À Tokyo, moins de cinq boutiques vendent de vrais netsuke.

Le monde des netsuke est très petit et les informations circulent vite sur les forums de passionnés. Il est recommandé de rejoindre ces groupes privés pour discuter de l’authenticité des pièces en vente ici et ailleurs. De même, le contact régulier avec des vendeurs professionnels permet d’instaurer une confiance et un respect mutuel, d’accéder à des pièces plus rares à moindre prix. De tels échanges avec des personnes passionnées sont des occasions précieuses pour enrichir ses connaissances ainsi que pour admirer les plus belles pièces dont ils disposent.

Netsuke de notre collection privée.

À titre personnel, nous offrons la possibilité à nos lecteurs d’admirer notre collection lors de leur séjour au Japon (sur RDV et après étude de votre demande). Notre équipe possède l’expertise nécessaire en matière de netsuke et d’antiquités japonaises, ainsi qu’une vaste collection de pièces disponibles. N’hésitez pas à nous contacter sur mr.japanization@gmail.com pour toute demande d’expertise (gratuite) ou prise de rendez-vous.

– Mr Japanization