Le Japon et les îles de la discorde : navigation en eaux troubles

Les conflits territoriaux qui bordent les eaux du Japon mettent à eux seuls en perspective les enjeux géopolitiques, géostratégiques et politico-économiques de la région. Pour comprendre ce qu’il s’y passe exactement, Poulpy vous propose une immersion en eaux troubles.

Les îles Kouriles : un conflit territorial russo-japonais au large de l’île d’Hokkaïdō

Plus connues sous l’appellation « îles Kouriles », Chishima rettō (archipel des mille îles) ou Kuriru rettō (l’archipel des Kouriles), en japonais, est une chaîne insulaire discontinue qui s’étend de la pointe Nord de l’île d’Hokkaidō à la pointe sud de la péninsule russe du Kamtchatka et qui marque la séparation entre la mer d’Okhotsk et l’océan Pacifique. Les Kouriles comprennent quarante îles et couvrent une distance de près de 1 300 kilomètres. Elles sont habitées par une petite quantité de Russes qui restent cependant majoritaires, et sont administrées par Moscou depuis 1945. Ce différend territorial trouve son origine dans la guerre russo-japonaise de 1904-1905 et dans la Seconde Guerre mondiale. En raison de l’absence de Traité de paix liant la Fédération de Russie à l’État japonais à ce jour, les deux pays restent formellement toujours en guerre, ce qui ne les empêche pas, dans les faits, d’entretenir d’étroites relations diplomatiques.

Passées de main en main entre l’actuel Japon et l’actuelle Russie depuis la fin du XIXe siècle, les îles Kouriles (et Sakhaline) ont été l’objet de nombreux rebondissements. Le litige porte aujourd’hui uniquement sur les Kouriles du Sud, sous contrôle effectif de la Fédération de Russie depuis 1945 et revendiquées par le Japon qui les nomme les « Territoires du Nord«  (Hoppō Ryōdo). Cette zone géographique regroupe les îles Itouroup ou Etorofu-tō, Kounachir ou Kunashiri-tō, Chikotan ou Shikotan-tō et le groupe d’îles d’Habomai ou Habomai-shotō.

Les autorités japonaises sont claires concernant la paternité revendiquée des îles. Le site internet du ministère des Affaires étrangères japonais affiche que les quatre îles sont « une partie inhérente du territoire du Japon, jamais détenue par un pays étranger ». Tokyo s’appuie la présence du clan Matsumae qui a administré les îles les plus proches d’Hokkaidō durant la période Tokugawa et invoque souvent le Traité de Shimoda qui reconnaît que les Territoires du Nord font partie intégrante du Japon. Pour ce qui est de la clause de renonciation des îles Kouriles par Tokyo figurant dans le Traité San Francisco, le pays du Soleil-Levant affirme qu’il n’a jamais estimé que les Territoires du Nord faisaient partie des Kouriles. En 1981, la Japon proclame le 7 février comme étant le « jour des territoires du Nord ». En 2008, le gouvernement nippon fait introduire dans les manuels scolaires que ces territoires appartiennent au Japon. Pour la diplomatie nipponne, la question territoriale prime puisque cette « restitution » est la condition préalable de la signature d’un Traité de paix avec son voisin russe. En d’autres termes, Tokyo ne souhaite conclure la paix qu’après le transfert officiel des Territoires du Nord.

La Russie ne voit pas les choses du même œil puisqu’elle propose le contraire : discuter des Kouriles du Sud uniquement après la conclusion d’un Traité de paix. Moscou se targue du fait que les Kouriles du Sud faisaient partie intégrante du territoire de l’Union soviétique lors de la fin de la Seconde guerre mondiale et que la souveraineté russe serait donc « incontestable » et « conforme au droit international ». Ensuite, la Déclaration soviéto-japonaise, postérieure au traité bilatéral de Shimoda, a entériné la volonté des Russes et des Japonais à transférer uniquement les îles d’Habomai et Shikotan-tō sous le giron nippon en cas de « conclusion d’un Traité de paix ».

Or, les États-Unis d’Amérique ont posé un ultimatum au Japon en lui garantissant qu’ils maintiendraient leur présence militaire à Okinawa et qu’ils occuperont son archipel Sud de Ryukyu (Ryūkyū shōtō) si le Japon acceptait uniquement les deux îles. Sous la pression les dirigeants japonais font rétropédalage en abandonnant la déclaration. Vladimir Poutine, Président de la Russie, a proposé en septembre 2018 la signature d’un Traité de paix « sans conditions préalables », une proposition rejetée par Tokyo. Enfin, le référendum constitutionnel russe de 2020, visant à modifier la Constitution de la Russie, a été voté favorablement à 77,92%. Cette approbation a engendré de nombreuses modifications de la constitution russe. L’une d’entre elles concerne la souveraineté du pays et rend inaliénable le territoire de la fédération. Autrement dit, la réforme rend inconstitutionnelle la rétrocession de parties de son territoire…

Un recensement de 2010 faisait état d’environ 19 000 âmes sur l’intégralité de la suite insulaire. Les diverses estimations récentes parlent d’au maximum 10 000 personnes. La désertion de ces territoires peut s’expliquer par plusieurs raisons : le climat y est rude, la zone est soumise aux tsunamis, il y a une quarantaine de volcans actifs et l’économie repose quasi uniquement sur la pêche. Les plus jeunes ont tendance à partir vers les grandes villes pour trouver du travail. Ceci dit, ces îles ont une importance stratégique (notamment militaire) et économique considérable en raison de leurs eaux poissonneuses, de leurs gisements en ressources naturelles et de la présence minerais précieux. À noter que l’accès au Pacifique par la Russie se fait, en hiver, par le détroit de Kounachir ou Kunashiri-tō puisqu’au Nord de cette île toute la zone gèle durant l’hiver.

Les deux pays ont discuté de ce différend à de multiples reprises sans jamais parvenir à faire bouger les lignes. Moscou a conscience des éventuels bénéfices d’une entente mais le Japon est avant tout perçu comme un allié des USA qui serait susceptible d’installer des bases militaires dans ces territoires. Un risque d’autant plus réaliste que les autorités nippones, régies actuellement par un gouvernement conservateur, envisagent la remilitarisation du pays. Le Japon et la Russie restent virtuellement en guerre à cause des Îles Kouriles qui empoisonnent leurs relations depuis maintenant 75 ans.

Les rochers Liancourt : énième différend diplomatique nippo-sud-coréen

Nommées îles Takeshima (îles de bambou) au Japon, îles Dokdo (îles solitaires) en Corée du Sud et appelés « rochers Liancourt » par la communauté internationale par souci de neutralité, le groupement insulaire se situe au cœur de la mer de l’Est ou de la mer du Japon. Les îles Dokdo/Takeshima se composent de deux principaux îlots, séparés de 150 mètres ainsi que d’environ 90 écueils, récifs et rochers volcaniques. Les rochers Liancourt sont contrôlés de facto par la ville de Séoul depuis 1953 et revendiquées par l’archipel voisin. Les îles Dokdo/Takeshima sont inhabitées et surveillées par un détachement de garde-côtes sud-coréen depuis 1954. Depuis 1986, Séoul mène des exercices baptisés « entraînement à la défense du territoire de la mer de l’Est » deux fois par an. Manœuvres intolérables pour Tokyo.

Le Japon et la Corée du Sud affirment tous deux avoir des liens historiques avec ces îles et en revendiquent la souveraineté. La Corée du Sud décrit les îles Dokdo/Takeshima comme partie intégrante de son territoire en justifiant sa position en invoquant des documents datant du début de la période de Shilla unifiée (VIIe siècle), l’Appendice géographique de la chronique du roi Sejong de 1454 qui précise la localisation des rochers Liancourt et l’édit 41 de l’ordonnance de l’Empire coréen de 1900 qui affirme sa souveraineté sur les écueils en les incorporant officiellement au comté d’Ulleung. Le Mémorandum n°677 des forces Alliées de 1946 prévoit, quant à lui, que « les rochers Liancourt sont exclus de la collectivité territoriale du Japon ». Pour les Coréens il n’y a aucun doute, ces îles auraient toujours été partie intégrante de leur territoire avant que l’Empire du Japon annexe la péninsule coréenne et ces îles.

Takeshima

Pour les autorités nipponnes ces arguments ne sont pas valables puisqu’ils ont toujours estimé que les îles dont parlent leur voisin est en réalité une autre île non loin des îles Dokdo/Takeshima : l’île de Jukdo, située au Nord-Est de l’île d’Ulleung-do et administrée par la Corée du Sud. Des archives japonaises du XVIIe siècle qui appelaient autrefois ces îlots Matsushima (îles de pins) et l’ « incorporation » d’une terra nullius en 1905 forment le socle des revendications japonaises. De plus, le Japon s’appuie sur le fait que l’article 2 du Traité de Francisco prévoit qu’il « renonce bien à tous les droits, titres et revendications » sur la Corée mais sans pour autant prévoir le cas spécifique des rochers Liancourt contrairement aux îles Kouriles qui sont explicitement précisées dans les renonciations nipponnes.

Tokyo a toujours qualifié la présence sud-coréenne d’occupation illégale et ne manque pas d’enseigner dans les manuels scolaires que ces îles sont japonaises. Livres souvent déchirés devant l’Ambassade du Japon à Séoul par des manifestants accusant l’archipel voisin de renouer avec son passé colonial. Le 16 mars 2005, à Matsue, chef-lieu de la préfecture de Shimane, les membres de l’assemblée préfectorale ont voté une loi désignant le 22 février comme le « Takeshima Day ». Journée à laquelle plusieurs officiels Japonais ont déjà participé.

Ce conflit de souveraineté voit défiler une liste d’arguments et de contre-arguments sans fin depuis 1953 qui a même amené les États-Unis d’Amérique, alliés des deux pays, à abandonner son rôle d’entremetteur. À ce revirement de position a été ajouté, par les USA, le souhait d’un règlement pacifique du différend. Aujourd’hui, la Corée du Sud classe toujours les îles Dokdo/Takeshima comme faisant partie du comté d’Ulleung, dans la province du Gyeongsan du Nord, tandis que le Japon les classe comme faisant partie des îles Oki dans la préfecture de Shimane.

Au-delà de l’aspect symbolique, les fonds marins de ce groupement insulaire ouvrent la porte à de nombreuses perspectives économiques dans cette zone présumée riche en ressources fossiles, notamment en pétrole, gaz et hydrate de gaz, bien que les quantités soient inconnues. De surcroît, les eaux des rochers Liancourt jouissent d’une très grande abondance d’espèces marines et le poisson est l’apport en protéine numéro un dans les deux pays. Ce qui explique encore un peu plus que ce territoire stratégique reste une pierre d’achoppement entre les deux pays d’Asie du Nord-Est même si, en vertu du Traité nippo-coréen et des accords du 22 juin 1965 normalisant les relations entre les deux pays, de nombreux différends sont intégralement ou en partie réglés : délimitation des eaux territoriales avec la création d’une zone de pêche commune et la suppression de la  »Ligne de Rhee », question des biens culturels et des droits de réclamation, statut juridique des ressortissants coréen(ne)s résidant au Japon… La question de la souveraineté sur les îles Dokdo/Takeshima reste, elle, irrésolue, ce qui a néanmoins pour mérite de préserver les écosystèmes marins de la région.

Les îles Senkaku/Diaoyutai/Tiaoyutai : une administration japonaise contestée

Les îles Senkaku pour la version japonaise, Diaoyutai pour la version chinoise et Tiaoyutai pour la version taiwanaise désignent cinq îlots et trois rochers qui se trouvent en mer de Chine orientale. Ces îles sont l’objet d’un conflit tripartite qui implique la Chine, la Japon et l’île de Taïwan. Les îles Senkaku/Diaoyutai/Tiaoyutai sont sous administration effective nipponne depuis le 14 janvier 1985 et rattachées à la vile d’Ishigaki dans la Préfecture d’Okinawa. Elles sont inhabitées et en permanence surveillées par la Japan Coast Guard.

Conformément au Traité de Shimonoseki, du 17 avril 1895, signé entre l’Empire du Japon et la dynastie Qing et mettant un terme à la guerre sino-japonaise de 1894-1895, les îles Senkaku/Diaoyutai/Tiaoyutai en plus de Taïwan et de quelques territoires, qui étaient des possessions chinoises, sont « incorporées » le 14 janvier de la même année par l’Empire du Japon victorieux qui en confiera l’exploitation à un entrepreneur nippon. Elles deviennent ensuite désertées au début de la Seconde Guerre Mondiale. Une fois cette guerre terminée, le Traité de San Francisco exige la rétrocession de Taïwan à la Chine mais ne précise pas, comme pour le cas rochers Liancourt, la rétrocession des îles en question qui seront administrées par les États-Unis de 1945 à 1972. Le 15 mai 1972 et en vertu d’un accord signé l’année d’avant entre le Japon et les USA, ces derniers rétrocèdent les îles Ryūkyū au Japon sans évoquer le statut des îles Senkaku/Diaoyutai/Tiaoyutai qui seront tout de même occupées par le Japon. Îles qu’il gère toujours aujourd’hui. Cette manœuvre créera des incidents entre les flottes des trois pays souhaitant affirmer leur souveraineté sur ces territoires. En 2012, le gouvernement nippon rachète trois des écueils  »Senkaku » à un nouvel homme d’affaires lui-même japonais.

Pékin souligne que le premier enregistrement des îles Diaoyutai a été réalisé dans des cartes et des ouvrages chinois qui remontent au XIVe siècle sous la dynastie Ming. En 1969, la Commission économique des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique déclare que la zone pourrait couvrir des « réserves considérables » d’hydrocarbures. Deux ans plus tard, la Chine et Taïwan revendiquent officiellement leur souveraineté sur ces îles. Les revendications de la République populaire de Chine et de Taïwan sont communes. A titre d’exemple, Taipei et son voisin n’ont jamais manqué de rappeler que la déclaration du Caire, organisée du 22 au 26 novembre 1943, énonce que « le Japon sera également expulsé de tous les autres territoires dont il s’est emparé par la violence et la cupidité ». La seule divergence qui intervient est que Pékin défend l’idée d’une souveraineté par ricochet en indiquant que les îles Senkaku/Diaoyutai/Tiaoyutai lui appartiennent puisqu’elles faisaient partie de l’actuel Taïwan qui était (et qui est toujours selon Pékin) une partie de son territoire. Taïwan a toujours validé la moitié de cette thèse en réclamant des droits sur les îlots mais se déclare surtout et avant tout comme un État souverain et donc non-soumis à l’administration chinoise. Concernant le rachat japonais d’écueils en 2012, les Chinois parlent, eux, de « nationalisation ».

Les autorités japonaises affirment que leur pays a commencé à explorer les îles Senkaku dès 1885, alors que personne ne s’y trouvait et sans « aucune trace d’une ancienne présence chinoise ». Le second argument est le même que pour celui des îles Dokdo/Takeshima à savoir que le Traité de paix de San Francisco, dans lequel il a notamment été accepté de céder Taïwan, ne fait pas mention des îles revendiquées par ses deux voisins. Puis, Tokyo souligne que la Chine et Taïwan n’ont revendiqué la souveraineté sur ces îles qu’à partir de 1971 pour des considérations économiques faisant suite à la découverte d’énergies sous les fonds marins de la zone. Enfin, une fois n’est pas coutume, la commune d’Ishigaki a, le 17 décembre 2010, choisi le 14 janvier comme « jour du développement des îles Senkaku ».

Il faut dire que ce petit territoire insulaire offre une grande zone économique exclusive et un emplacement géostratégique en plein cœur de la mer méridionale de Chine qui est elle-même le cœur de la croissance économique mondiale.

En sus des intérêts économiques, stratégiques et de la volonté de ne pas perdre la face dans ces dossiers, s’ajoute la douloureuse histoire qui lie le Japon à ses voisins et la rancœur qui alimente certaines revendications. Ces litiges sont susceptibles de raviver des tensions à n’importe quel moment puisque depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les trois conflits de souveraineté restent irrésolus. La spécificité des différends territoriaux est qu’aucun État n’est jamais prêt à faire la moindre concession sur un territoire qu’il voit comme le sien.

Pourtant il existe une solution juridictionnelle à ces conflits : la Cour internationale de justice. Celle-ci a déjà tranché de nombreuses affaires opposant des États dans des différends territoriaux sans visiblement pouvoir convaincre les états concernés…

Jordan Mehraz

Notes

Le traité bilatéral de Shimoda du 7 février 1855 reconnaît la souveraineté nipponne sur les  »Territoires du Nord », celle de son voisin sur le reste des îles et place la péninsule de Sakhaline en co-administration russo-nipponne. Le Traité bilatéral de Saint-Pétersbourg du 7 mai 1875 prévoit que la souveraineté territoriale de l’ensemble de Sakhaline revient à l’Empire russe alors que l’Empire du Japon obtient la souveraineté sur l’intégralité de l’archipel des Kouriles. Victorieux de la guerre russo-japonaise (1904-1905), les Japonais font ratifier aux Russes le traité de Portsmouth, le 5 septembre 1905, afin qu’ils leur cèdent la moitié Sud de l’île Sakhaline. Les îles Kouriles restent toujours japonaises. Les Alliés prévoient, avec les Accords de Yalta et la Déclaration de Postam de 1945, la cession de l’entièreté des Kouriles (Nord et Sud) à l’Union soviétique. Quelques jours avant la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la capitulation japonaise, l’URSS se mit à occuper Sakhaline en annexant sa moitié Sud ainsi que îles Kouriles (Nord et Sud). Signé par 49 pays, dont le Japon, le Traité de paix de San Francisco du 8 septembre 1951, entré en vigueur le 28 avril 1952, énonce au sein de son article 2, issu du Chapitre II, que le Japon « renonce à sa souveraineté » sur « les îles Kouriles ». En vertu de l’article 9 de la Déclaration commune soviéto-japonaise du 19 octobre 1956, l’URSS d’alors s’était engagée à rétrocéder les îles Habomai et Shikotan-tō (deux sur les quatre qui sont aujourd’hui réclamées) au Japon uniquement après la conclusion d’un Traité de paix.

Période désignant l’unification de la péninsule coréenne en un seul Royaume.

« Les îles d’Usan et l’île de Mureung sont si proches qu’elles sont visibles d’un côté comme de l’autre, par un temps ensoleillé ». D’après Séoul, ces deux îles désignent ce que l’on connaît aujourd’hui comme les rochers Liancourt.

Le ministère japonais des Affaires étrangères énonce, sur son site internet, que le Japon a établi sa souveraineté sur les îles au milieu du XVIIe siècle en raison de l’utilisation faite par ses marins comme « port de navigation, point d’amarrage pour les navires et riche terrain de pêche ».

Territoire sur lequel aucune souveraineté effective, quelle qu’elle soit, ne s’exerce.

Cette ligne marque une délimitation territoriale maritime réalisée de manière unilatérale, lors de la  »Proclamation présidentielle de souveraineté sur les mers adjacentes », par le Président coréen Syngman Rhee le 18 janvier 1952.

La Convention des Nations unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 définit une zone économique exclusive comme un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources.

La zone concentre un marché de plus de 23 000 milliards de dollars, ce qui représentait 27% du PIB mondial en 2018.

La Cour internationale de justice n’est compétente que lorsque les parties se soumettent à sa juridiction.

Cour internationale de justice, Minquiers et Ecréhous (France c. Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande), 17 novembre 1953.

Cour internationale de justice, Temple de Préah Vihéar (Cambodge c. Thaïlande) , 15 juin 1962.

Cour internationale de justice, Délimitation maritime et questions territoriales entre Qatar et Bahreïn (Qatar c. Bahreïn), 16 mars 2001.

Cour internationale de justice, Activités armées sur le territoire du Congo (République démocratique du Congo c. Burundi), 19 décembre 2005.

Cour internationale de justice, Différend territorial et maritime entre le Nicaragua et le Honduras dans la mer des Caraïbes (Nicaragua c. Honduras), 8 octobre 2007.

Cour internationale de justice, Différend territorial et maritime (Nicaragua c. Colombie), 13 décembre 2007.

Et bien d’autres encore.


Pour un média libre et indépendant sur le Japon, soutenez Poulpy ? sur Tipeee !