C’est devenu une tradition connue dans le monde entier : depuis 1950, la ville de Sapporo s’orne début février d’immenses sculptures de neige et de glace pour le « Yuki Matsuri » (littéralement : le festival de la neige). Découverte.
Comme chaque année depuis plus de 60 ans, Sapporo, à la pointe nord de l’archipel, accueillera ses imposantes statues de glace. Les températures particulièrement froides de la région offrent un climat propice à ce type d’art évènementiel. Si on n’en compte pas moins de 250 pour cette 68ème édition, tout a pourtant commencé avec 6 petites sculptures réalisées par des lycéens pour un concours local. Avec le succès de cette initiative qui avait attiré alors quelques 50 000 personnes, le festival s’est développé d’année en année et sa notoriété a définitivement franchi les frontières du Japon lors des Jeux Olympiques de 1972, accueillis par la ville de Sapporo.
Depuis 1974, suite aux J.O., s’y déroule en parallèle une compétition internationale de sculpture sur glace qui gagnera une renommée mondiale. Les 11 équipes de cette année (composées de trois personnes) n’ont que quatre jours pour réaliser leur imposant travail. Elles s’exécutent en live devant le public qui voit sous ses yeux les œuvres surgir de cubes de glace de 130 kilos. Les sculpteurs puisent dans leur imagination pour offrir des créations parfois insolites, amusantes ou grandioses inspirées de la vie quotidienne, de l’histoire, du folklore, de célébrités, de jeux-vidéos, de films ou encore de dessins animés. Visibles jusqu’au 12 février, les sculptures conçues cette année ont fait le plaisir de 2 millions de visiteurs !
Parmi les réalisations préférée, une représentation géante inspirée du film Star Wars : Le Réveil de la Force, marquant les 40 ans de la saga : un Kylo Ren menaçant y est accompagné des droïdes C-3PO, R2-D2 et BB-8. Dark Vador lui-même est venu saluer la sculpture lors d’une animation nocturne où les participants s’étaient vu distribuer des sabres laser !
Une autre réalisation gigantesque a focalisé l’attention : une scène issue du fameux jeu vidéo Final Fantasy VII représentant l’affrontement spectaculaire du héros Cloud et de son pire ennemi, Sephiroth. Elle est accompagnée d’un dispositif sonore reprenant les musiques du jeu pour mieux immerger les spectateurs dans l’ambiance du combat. On se laisse prendre au jeu ! Réalisée par Square Enix (le développeur même du jeu), cette sculpture est à la fois un hommage aux vingt ans du titre sorti en 1997 et un rappel du remake à venir.
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Ensuite, une célèbre star fait son apparition dans les sculptures : ce fameux Piko Taro, dont la chanson « Pen-Pineapple-Apple-Pen » a fait le tour du monde. En référence à son tube, la sculpture d’un ananas et d’une pomme y a aussi pris place… Donald Trump lui-même est présent pour donner sa version personnelle du hit de Piko Taro (on n’a pas vraiment trouvé le lien).
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De même que Pikachu, cet éternel symbole de la culture japonaise moderne !
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Ensuite, on aura le plaisir de croiser un Godzilla en pleine « koi dance » – un phénomène qui a déferlé sur le Japon l’an dernier – arrache un sourire à celles et ceux qui passent devant. À défaut de les déguster vraiment, on dévore des yeux une énorme boite de nouilles instantanées « Cup Noddles ». La disposition de la sculpture permet à une personne posant à côté de donner l’illusion qu’elle mange les nouilles sur la photo !
Pour le concours de sculpture, l’équipe de Lettonie, lauréate en 2016, présente une œuvre au message écologique nommée « Wooden dreams » : Une forêt s’est implantée dans la tête d’un homme en pleine réflexion. On peut parler de véritable œuvre d’art à ce niveau.
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La ville de Paris est également mise à l’honneur via un Arc de Triomphe haut de 17,5 m, soit un tiers de l’original ! Une cérémonie s’y est tenue en présence de l’Ambassadeur de France au Japon.
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Et le festival charme autant les yeux que les papilles : en flânant le long des trois principaux sites qui l’accueillent (le parc Odori, Susukino et le Tsu Dome), les promeneurs ont l’opportunité de se régaler de spécialités culinaires régionales vendues sur de nombreux stands. Et d’autres distractions les attendaient : des concerts, un concours de Beauté pour élire la Reine des glaces, le ‘Snow Miku’ un festival dédié à Hatsune Miku, des jeux de glisse… Enfin, à la nuit tombée, ils pourront jeter un dernier regard émerveillé aux sculptures qui se parent alors de jeux de lumières colorées. L’évènement étant clôturé ce 12 février, il reste à s’organiser pour ne surtout pas manquer le prochain festival de Sapporo !
S. Barret
