Ukiyo-e signifie « image du monde flottant ». L’origine du terme est généralement attribuée au monde de la nuit et aux quartiers des plaisirs qui vivent entre la réalité et l’entre-monde opaque de la nuit. Depuis Edo et même bien avant, des femmes tiennent compagnie aux hommes japonais sous de nombreuses formes et appellations. Les « hôtesses » sont-elles des geishas des temps modernes ? Nous avons rencontré l’une d’elles à Tokyo qui a accepté de nous partager sa vie. Interview en eaux troubles.
Yuko-san (nom d’emprunt) nous reçoit dans un restaurant discret de Ginza. D’apparence simple, un peu timide et habillée sans aucune extravagance, il nous semble difficile de croire à première vue qu’elle possède une longue expérience dans le milieu de la nuit. Yuko est hôtesse « de luxe » dans le quartier le plus huppé de la capitale nipponne. Elle y côtoie de riches employés des plus grandes entreprises japonaises qui viennent se détendre en bonne compagnie dans les nombreux clubs de Tokyo.
Selon certaines études, on estime que le nombre d’hôtesses dans l’industrie des bars et des clubs au Japon s’élève à environ 200 000 femmes, mais ce nombre est opaque et probablement plus élevé. Pour cause, tout le monde peut être hôtesse, même pour une courte période. Yuko a accepté de nous partager son histoire.
Mr Japanization : Bonjour Yuko. Peux-tu avant tout nous dire qui tu es ?
Yuko : Je ne peux pas vous donner mon nom par sécurité, étant connue dans le milieu de la nuit à Tokyo. Je suis une Japonaise de 32 ans, hôtesse dans un club renommé du quartier de Ginza. J’ai également été hôtesse « détachée » dans plusieurs pays du monde. En d’autres termes, je vends ma présence, je bois avec des hommes, j’anime leur soirée. Je tiens à préciser qu’il ne faut pas confondre le travail d’hôtesse – qui se contente le plus souvent de boire avec les clients – avec celui d’escorte qui propose un service sexuel.
Comment as-tu débuté dans le milieu de la nuit ?
J’étais toute jeune infirmière sortant de l’école. Un travail difficile et épuisant pour moi, sous domination d’hommes (les médecins) qui nous regardaient de haut. En plus, c’était mal payé. Un jour, je suis tombée sur une publicité d’une entreprise qui engageait des « chat-ladies ». Le travail consistait à parler avec des hommes via le web. C’était comme un jeu vidéo ! Je recevais des points des clients. Plus je leur donnais de mon temps, plus je gagnais des points. Quand ils étaient contents, ils envoyaient des points supplémentaires et l’entreprise me payait en fonction des points.
Ces entreprises utilisent un format ludique et innocent pour habituer les jeunes filles à cette forme de prostitution. Dans les « rooms pour adultes » je pouvais me déshabiller, mais jamais montrer mes parties génitales. On me plaçait dans une pièce avec des caméras et je pouvais y rester 24h si je voulais… de jour comme de nuit, sans fin. Plus on reste, plus on est payée. Mais même en faisant de mon mieux, je ne gagnais pas bien ma vie et je me sentais surtout très seule enfermée dans cette boite pleine de caméras. C’était déprimant. On ne pouvait pas parler entre filles…
Puis, tu es passée à un autre niveau ?
Avant d’entrer dans le milieu de la nuit, je dois expliquer un événement qui a tout changé. Un jour, un médecin de mon hôpital m’a invitée au restaurant. Lors du repas, il a très ouvertement proposé de me payer pour aller à l’hôtel avec moi. J’ai été surprise et pour « rigoler » j’ai exigé en retour un montant qui me semblait irréaliste à l’époque et qu’il ne pourrait pas accepter : 300 000 yens (2 500 euros). Sachant qu’une escort-girl gagne environ 30 000 yens pour une heure avec un client, ce montant me semblait trop élevé. Et pourtant, il a sorti cet argent de son portefeuille et a posé les billets sur la table. Plus d’un mois de salaire pour une heure avec lui. Ma situation étant difficile à l’époque, j’ai accepté à contre-cœur. Je m’en suis énormément voulue par la suite. J’ai vécu dans la honte pendant 4 ans. Je n’osais en parler à personne. C’est seulement en banalisant la sexualité par la suite que j’ai su relativiser cette honte. Il n’y avait pas de retour en arrière possible. C’est comme ça que j’ai commencé dans le monde de la nuit. J’étais convaincue d’être une mauvaise personne et donc que c’est ce que font les mauvaises personnes.
Après mon expérience par webcam, j’ai voulu parler à de vraies personnes pour briser mon isolement. Comme beaucoup de filles japonaises de mon âge, j’ai testé les kyabakura (bars à hôtesse). J’avais 26 ans. L’expérience fut nettement mieux. J’ai commencé à gagner beaucoup d’argent et j’ai quitté définitivement mon travail d’infirmière. À un moment, je gagnais jusqu’à 2 millions de yens par mois (17 000 euros), pour 6 jours de travail par semaine. Concrètement, je m’habillais sexy et je parlais avec les clients en leur proposant à boire toute la soirée. J’avais des commissions sur chaque boisson. Le bar se trouvait à Kawasaki, un coin reconnu pour leurs clients pervers. Beaucoup essayaient de me toucher, de me forcer à faire des choses sexuelles. Certains clients étaient de la mafia japonaise et c’était difficile de s’y opposer. Parfois, ils étaient fiers d’expliquer les arnaques qui les rendaient riches, comme le fait de téléphoner aux personnes âgées en se faisant passer pour un membre de leur famille en besoin d’argent. Ils vidaient les comptes en banque des vieux et venaient s’en vanter dans les bars. C’était un peu dangereux, mais l’atmosphère avec les autres filles était bonne ce qui m’a aidé à tenir le coup. J’ai travaillé 5 ans dans ce milieu.
Pourquoi as-tu changé pour devenir hôtesse « de luxe » ?
C’est mon caractère je crois. Je voulais le meilleur travail possible dans le milieu de la nuit, le plus sécurisé et le plus rémunérateur possible. Je savais que c’était à Ginza, le quartier riche de Tokyo, où je trouverais les meilleurs bars à hôtesses du Japon. Mais ils sont inaccessibles sans expérience ! J’ai du commencer à Roppongi, un quartier aussi un peu mal famé, mais beaucoup moins que Kawasaki. J’ai donc essayé plusieurs bars pour tâter le terrain. Je tiens à dire qu’aucun employé de ces bars n’a jamais essayé quoi que ce soit avec moi. Ils étaient tous très gentils. L’important pour eux c’était le business. Nous étions leur investissement. Un jour, dans une voiture du travail qui nous conduisait à différents lieux de rencontre, j’ai croisé une hôtesse qui venait de Ginza. Elle était différente… Plus luxueuse, plus raffinée. Elle m’a expliqué que les clients étaient plus gentils, plus respectueux et mieux éduqués à Ginza. Elle m’a introduite dans ce monde et c’est ainsi que je me suis retrouvée propulsée dans le monde des hôtesses de luxe de Ginza.
À ce moment là, je gagnais paradoxalement moins d’argent qu’avant, mais le cadre était beaucoup plus respectable, sécurisant et j’avais le plaisir de manger chaque jour dans des restaurants de luxe. En effet, les bars les plus respectables ne paient pas forcément mieux, mais offrent un cadre plus stable et une précieuse sécurité. Par ailleurs, nous avions un repas offert pratiquement chaque jour dans les plus grands restaurants de la capitale par nos clients.
Comment se déroule une « journée » type de travail dans ces bars ?
En principe, avant d’aller au club, les filles doivent aller dans un restaurant avec un client, puis le ramener au club pour qu’il dépense son argent. Mais les meilleurs clients nous attendaient déjà devant le club ! En effet, aucune fille ne veut vraiment aller au restaurant chaque jour. Nous prenions du poids inutilement et après quelques mois à travailler, on connaissait déjà par cœur tous les restaurants de luxe. On en avait la nausée à force. On souhaite généralement éviter cette étape où nous ne gagnons pas de commission.
Une fois dans le club, on fait boire le client un maximum. Là, on reçoit une commission en plus du salaire fixe pour chaque boisson mais aussi pour le temps qu’il reste. Voilà pourquoi nous voulons éviter l’étape du restaurant. C’est une perte de temps et d’argent.
Quel est l’intérêt pour les clients d’aller dépenser des fortunes dans ces clubs sans bénéficier d’un rapport sexuel ?
Pour eux, c’est surtout un moyen d’accéder à un statut social. Ils peuvent aller boire en notre compagnie dans des clubs de luxe avec leurs amis. Ils sont très fiers de ça. Ils en parlent entre eux, à d’autres riches patrons d’entreprises japonaises. Les hommes se comparent et se respectent à travers les bars et les hôtesses qu’ils côtoient. La majorité sont mariés. Leur femme n’a pas idée. Ils leur disent qu’ils travaillent tard. Par ailleurs, il y a un intérêt économique certain. Beaucoup de businessmen se retrouvent dans ces clubs et peuvent aussi se rapprocher entre eux pour des opportunités économiques.
Dans le cadre de ton travail d’hôtesse, tu n’entretiens pas de rapport sexuel avec tes clients. Ce n’est pas forcément le cas de tous les établissements… Peux-tu m’en dire plus sur ces autres types d’établissement ?
Dans la majorité des cas, on ne couche pas avec les clients. Certains clients essaient bien évidemment de proposer une nuit à l’hôtel, mais jamais directement. Ils font plutôt des blagues et détournent la conversation de manière amusante. On refuse avec humour. Quelques filles plus légères que d’autres avaient des rapports réguliers avec des clients, mais c’est à leur discrétion, dans leur vie privée. Le bar n’oblige rien ! Moi, je ne le faisais pas. Par contre, si une fille couche avec des clients, elle perd immédiatement de son intérêt pour eux. Ils se lassent et changent de cible. Ne pas coucher avec un client permet de tenir une relation à long terme.
Pour le sexe, les Japonais utilisent les salons de massage et les bars à escortes. C’est plus direct. Une amie japonaise est tombée dans ce milieu beaucoup plus sombre. Puis, elle est partie travailler aux USA dans le monde du sexe. Elle devait avoir des rapports sexuels complet avec 10 à 15 hommes par jour et gagnaient jusqu’à 50 000 euros par mois. C’est un autre monde. Je ne pourrais pas faire ça. Je trouve que c’est dégradant pour la femme, mais je respecte son choix.
Quelle est ton opinion sur la stigmatisation des travailleurs de la nuit en général ?
Moi-même je trouve que le monde de la nuit est étrange et dérangeant. La société japonaise n’a aucune croyance ou religion forte. Les hommes japonais n’ont que le travail comme priorité dans la vie. Je trouve que leur vie est un peu triste. Les clients qui vont dans les bars viennent souvent avec des collègues. Pratiquement tous ne s’entendent pas avec leur femme ou ne sont pas compatibles avec elle.
Au Japon, je trouve que les couples ne sont simplement pas heureux. Je pense que ce n’est pas bon. C’est pour ça qu’il y a autant d’activité pornographique parallèle. C’est la conséquence d’un problème dans les familles japonaises. Mais c’est une réalité et pour les femmes comme moi, c’est l’opportunité d’exploiter cette problématique, de répondre à un besoin. Je crains malheureusement que la société japonaise ne changera pas de si tôt. Être triste à la maison et avoir une relation secrète ailleurs est une quasi norme dans beaucoup de familles.
Quel est le lien entre le milieu des hôtesses et celui des papa-katsu, s’il existe ?
Il faut bien réaliser que les filles qui travaillent dans le milieu de la nuit ont souvent un ou plusieurs papa-katsu sur le côté. Il existe des applications japonaises pour trouver un « papa » en quelques clics. Une fois qu’on a mis le doigt dans l’engrenage, il est difficile d’en sortir car on prend des habitudes. Le soir je suis hôtesse, mais la journée j’ai du temps pour voir « mes amis ».
Ceux-ci payent dans nous rencontrer comme si nous étions leur petite amie. Officiellement, ils ne nous payent pas, ils nous « aident » dans notre vie. C’est une manière de ne pas parler de prostitution alors que cela en est pourtant une des formes les plus courantes au Japon. Certains papa veulent juste manger ou parler, d’autres veulent aller plus loin. C’est au cas par cas. Avoir plusieurs papa-katsu était devenu une normalité pour moi.
Je crois comprendre que ce travail implique de boire énormément d’alcool. Comment gères-tu les aspects physiques de ce travail ?
Oui, je dois boire beaucoup chaque jour, mais ça dépend du client. Certains boivent beaucoup, d’autres pas. Pour éviter d’être malade, je prends des pilules spéciales avant le travail. Elles limitent les effets de l’alcool. L’entreprise nous offre aussi des suppléments pour supporter la boisson. Nous évitons de boire à la maison. Aussi, nous remplaçons l’alcool par des jus pétillants à l’insu des clients, ou nous réduisons la qualité d’alcool dans nos verres. Les filles s’entre-aident implicitement pour éviter d’être malades. Entre nous, il y a une belle cohésion.
Quid de ta vie privée ? Tes proches sont-ils au courant de ton mode de vie ?
Pour ma part, j’ai une personnalité très ouverte. Certaines filles gardaient tout secret. La majorité d’entre elles avaient une double vie, peut-être même un petit ami. Pour ma part, je disais tout à tout le monde ! Je n’ai jamais su garder ça secret. Même ma mère est au courant. La première fois, elle fut surprise. Mais elle s’est habitué à mon mode de vie particulier. Elle est surtout inquiète pour ma santé et la gestion de l’argent. Je gagne énormément d’argent par rapport à la société classique. Il est facile de perdre la tête dans ce milieu là à force de gagner beaucoup d’argent et donc de dépenser beaucoup. Certaines filles dépensent tout et se retrouvent sans rien rapidement, endettées à vie. Il faut garder la raison. Pour ma part, je dépensais l’argent pour ma famille, pour rendre les gens heureux autour de moi. J’ai une vie minimaliste. Je n’ai besoin de rien. À Ginza, je gagnais 500 000 yens par mois. Beaucoup moins que dans le monde de la prostitution. Mais ça me suffisait.
As-tu rencontré certains risques et dangers ? Si oui, lesquels ?
Le seul risque dans ce milieu ce sont les stalkers. Ceux qui font une fixation malsaine sur vous. Mais pour ma part, je n’ai jamais eu de problème. Certaines amies en ont été victimes.
Un point un peu négatif, c’est que nous sommes sous pression en permanence pour avoir de plus en plus de clients pour l’entreprise. Nous sommes un peu des « salewomen ». Il faut donc téléphoner régulièrement aux hommes et aux entreprises pour les inviter à venir visiter notre club. Le club envoie aussi des cadeaux « osebo » aux sociétés et les employés se sentent redevables « par gentillesse » et reviennent nous rendre visite. Même les entreprises encouragent à aller dans les kyabakaru. Les employés peuvent prendre les factures pour les déduire fiscalement et amuser les clients pour leur faire signer des contrats. Vous imaginez ? C’est l’État qui paye en grande partie nos nuits alcoolisées avec les riches employés de Tokyo. Vous savez désormais où part une partie des taxes astronomiques au Japon.
Tu as également travaillé à l’étranger, quelle différence avec les clients japonais ?
Oui j’ai travaillé à Hong Kong, Singapour et Mexico. J’ai simplement trouvé des bars à hôtesse sur Internet où d’autres Japonaises travaillaient. J’ai travaillé quelques mois à l’étranger comme ça, pour vivre ma vie. Ils payent les billets d’avion. À Hong Kong, les clients sont super gentils et respectueux, très différents des Japonais. Je les préfère beaucoup. A Singapour par contre, les clients étaient plus arrogants et fiers. Au Mexique, les clients avaient l’air d’amis, très sympas, excepté certains qui essayaient de nous toucher sexuellement. Globalement, je préfère les clients étrangers qui sont plus respectueux des femmes.
Quel est ton sentiment par rapport aux droits des femmes au Japon ?
Si je n’avais pas choisi le monde de la nuit, si j’avais simplement travaillé dans une société classique, j’aurais été discriminée, mon salaire aurait été médiocre et j’aurais du me soumettre à un homme toute ma vie. Ces sociétés mettent en avant les hommes. Ils évoluent rapidement dans leur entreprise et gagnent mieux leur vie que nous. Le monde de la nuit est la seule échappatoire pour prendre en main son destin et bien gagner sa vie en tant que femme. C’est un paradoxe, mais avons-nous vraiment toutes le choix ?
Je pense que j’ai beaucoup de chance dans ma situation. J’ai pu voyager partout à travers le monde et gagner ma vie très confortablement. Je sais qu’au fond c’est « mal » mais si j’ai une fille un jour, je n’aurai rien contre l’idée qu’elle fasse son expérience dans le monde de la nuit. Mais je pense qu’elle devrait aussi avoir une stabilité dans un emploi plus classique, étudier et avoir des diplômes. Je crois que la société japonaise ne changera jamais, donc que nous n’avons pas vraiment le choix que d’exploiter cette situation. Si les femmes gagnaient mieux leur vie autrement, peut-être que ce secteur disparaîtrait naturellement ? Je ne sais pas.
Tu aimes te dire « Geisha » des temps modernes. Pourquoi ? Est-ce vraiment comparable ?
Les geishas existent toujours. C’est un monde à part très fermé qui n’est pas directement lié à la prostitution. Pourtant, ce domaine reste lié au monde de la nuit. Comme les geishas, les véritables hôtesses font passer un bon moment à leurs convives. Comme les geishas, elles ne sont pas tenues d’avoir des rapports sexuels avec eux. Les bars à hôtesses ont un nom très connoté négativement et une image assez houleuse, pourtant, nous n’entretenons généralement pas de rapports sexuels dans ces lieux.
Les hôtesses de qualité, en particulier à Ginza, sont raffinées. Nous portons parfois le kimono. Nous devons avoir des conservations intéressantes. Nous maîtrisons l’art de la discussion. Dans un certain sens, nous sommes une forme d’évolution moderne des geishas, adaptée au monde moderne. Mais nous restons à des années lumières de leurs standards. Nos mondes sont à la fois incomparables et pourtant si proches.
Quid de l’avenir dans ce milieu ? Quand tu seras plus âgée ?
Je pense que je vais me marier et avoir une famille avant mes 40 ans, revenir à un travail plus normal. Il n’est jamais trop tard pour redevenir infirmière, retourner à une vie plus classique.
C’est pour ça qu’il est important d’avoir un background et des diplômes dans ce milieu. Il faut pouvoir retomber sur ses pieds et bien économiser.
Pour finir, as-tu une anecdote saisissante sur ton expérience dans le milieu de la nuit, quelque chose qui t’a marquée ?
La « kyabakura culture » est très étrange. Quand je suis arrivé à Hong Kong, j’ai réalisé à quel point le Japon adore cette culture de la nuit. Le monde de la nuit et le Japon ne font qu’un. Dépenser beaucoup d’argent juste pour passer du temps avec de jolies femmes, c’est très ancré dans la culture depuis toujours. Mais j’ai réalisé a Hong Kong que le point commun, c’était le capitalisme.
Ces hommes travaillent énormément et toute leur vie tourne autour de l’argent et de la réussite personnelle. Ils dépensent avec les femmes pour marquer leur statut social, leur réussite. L’argent leur permet de briller en société à travers nous. Sans ça, leur vie est un peu triste. En effet, leur point commun, c’est que leur famille ne fonctionne pas. Si ça doit arriver dans ma propre famille, je pense que j’aurai raté quelque chose. Je ne veux pas que mon futur mari aille dans ce genre d’endroit.
Interview réalisée par Mr Japanization
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