C’est une nouvelle inquiétante qu’a révélé une étude du gouvernement japonais : seul 1% du plus grand récif de corail de l’archipel est en bonne santé. Un seul pourcent ! Et le récit corallien abrite à lui seul 30% de la vie marine. En cause : de violentes variations de températures de l’eau provoquées par le changement climatique global qui affecte notre planète. Explications.

Annoncée par le ministère japonais de l’environnement l’été dernier : 99% du plus grand récif de corail du Japon pourrait bien disparaître. En effet, les coraux ne se remettent pas d’un épisode de blanchissement survenu en 2016 après une hausse des températures de l’eau causée par El Nino. Pour aboutir à cette conclusion alarmante, les autorités ont analysé des photos satellites et passé au crible des informations recueillies sur 1 000 sites d’observation. Le résultat est implacable : seul 1,4% du récif est sain.

Du corail sain. Source : flickr

Situé dans le lagon de Sekisei près d’Okinawa, cet important récif corallien qui s’étend sur près de 68km carrés, avait déjà souffert dans le passé : il a déjà perdu 80% de ses coraux depuis la fin des années 80. La faute à l’action conjointe au réchauffement climatique, aux activités humaines polluantes et à une étoile de mer invasive mangeuse de coraux. Le récif a en outre déjà été victime de blanchissement en 1998, 2001 et 2007.

Mais le récif d’Okinawa n’est hélas pas le seul en danger : en avril dernier les autorités ont annoncé le blanchissement des coraux les plus septentrionaux du monde situés au large de la côte pacifique du Japon. Dans les six zones observées, le phénomène concerne 90 à 100% des coraux. Les chercheurs ont constaté la mort définitive de 85 à 95% des coraux blanchis de quatre des six zones. Autant dire que la situation est dramatique. À l’inverse d’Okinawa, c’est une baisse des températures qui en serait à l’origine.

Du corail mort. Source : flickr

Avec la mort des coraux, c’est tout un écosystème complexe qui se retrouve menacé. En bout de course, l’alimentation humaine elle-même, en particulier celle des japonais, s’en voit impactée. Car si les coraux ne recouvrent que 0,2% de la surface des océans, ils abritent 30% de la faune et de la flore maritime ! Les coraux sont indispensables à nombre d’espèces, leur assurant nourriture et protection contre les prédateurs. S’ils disparaissent, les espèces qui en dépendent les suivront dans la mort. À n’en pas douter, le Japon, à l’instar du reste du monde, doit s’engager dans une transition écologique forte et urgente.


Sources : japantimes.co.jp / ouest-france.fr / sciencesetavenir.fr / sciencesetavenir.fr