En Europe, nous en savons beaucoup sur l’imaginaire infernal de la mythologie grecque ou biblique. Le fleuve du Styx, ses Titans et sa divinité chthonienne Hadès ou les flammes judéo-chrétiennes, rédemptrices des péchés commis sur terre. Mais que sait-on des Enfers selon les japonais ? Si vous deviez y finir, quel y serait votre sort ? Quelles sortes de créatures y croiseriez-vous ? Et quelle philosophie se cache derrière ces visions d’horreur ? Embarquez donc pour un voyage au cœur des antres japonaises, à la découverte de leur décorum, de leurs figures emblématiques et des sévices qu’on y inflige aux âmes tourmentées…
Les Enfers nippons peuvent sembler difficiles à appréhender pour la pensée occidentale. Mais à quoi est-ce dû ? D’abord, la culture japonaise ne situe pas les Enfers en un seul et unique endroit. Si, en France, nous avons l’habitude de nous représenter la maison du diable de manière très imagée et stable, comme un brasier souterrain ou des abîmes sombres et froids, la mythologie nippone est davantage férue de concepts pluriels et volatiles.
Ses légendes, monstres et fantômes ont des vies quasiment autonomes et proviennent moins d’un monde parallèle localisé que d’une atmosphère spectrale, à la fois omniprésente et surgissante. En somme, dans les croyances japonaises, la souffrance infernale n’a pas une seule adresse : c’est ce qui l’a rend si subtilement insaisissable. Cet aspect à la fois kaléidoscopique et vaporeux des limbes japonais découle notamment d’une seconde caractéristique propre à l’histoire du pays : ses multiples origines spirituelles.
Si aucune religion, mythologie ou représentation artistique n’est vierge d’influences multiculturelles, les Enfers japonais s’avèrent particulièrement mixtes. Le folklore nippon concentre plusieurs viviers, dont le christianisme (2% de la population en 2015), mais prend principalement source dans deux d’entre-elles : le bouddhisme et le shintoïsme. Comme dans toute cohabitation, les deux univers de croyances, eux-mêmes résultats de croisements, se sont irrémédiablement fondus l’un dans l’autre. Ils sont, par exemple, tous les deux habités par des divinités ou des âmes errantes appelées Kami (Esprits vénérés, divinités) ou Yôkai (Esprits surnaturels). Communs aux deux traditions, ces fantômes ont fini par former un « au-delà » japonais spécifique très loin du concept occidental du Paradis. Les conceptions de la déchéance dans les deux religions restent toutefois visuellement et conceptuellement différentes. Enfers shintô ou Enfers bouddhistes : lequel des deux vous paraîtra le moins insoutenable ?
Les Enfers Shintô ou la légende d’Izanagi : chair, putréfaction et impureté.
Pour le shintoïsme, aucun phénomène invisible ne saurait être réduit à un endroit délimité, pas même l’enfer. Élire domicile alors qu’on essentialise justement un univers vivant et fluctuant ? Voilà qui est impensable. Les fantômes et leurs errances s’immiscent partout où il y a lieu de les rencontrer, partout où l’Homme assiste au spectacle de la nature. La croyance shintô, animiste, pense en effet l’immatériel à partir de la nature et de ses caractéristiques : chaque élément du monde mouvant est ainsi représenté par sa version intelligible. Une vision foisonnante invitant à une appréhension infiniment conceptuelle de la réalité : la montagne incarnée, comme les visages de l’arbre ou de la colère, sont perçus selon leurs fonctionnements sur terre et y sont intimement rattachés.
Ainsi, à chaque événement correspond une vie surnaturelle qui l’abreuve de sens. Les deux paradigmes, matériel et spirituel, ne font dès lors plus qu’un et s’entremêlent dans tous les pores de la vie terrestre, en coexistence permanente. Une idée contraire à l’enfer chrétien, par exemple, qui imagine un purgatoire externe : après la mort, les mauvaises âmes sont brûlées dans un espace entièrement consacré à ce supplice, en dehors de la sphère occupée par les vivants.
Il faut bien sûr noter que le shintoïsme, littéralement « La Voie des Dieux », a – comme son nom le suggère – connu une transmission essentiellement orale. Il s’agit donc plutôt d’un ensemble de croyances héritées des temps anciens, donnant lieu à des applications et interprétations diverses. Quelques mythes n’ont cependant pas manqué de se répandre et de fixer la spiritualité shintô autour d’un imaginaire reconnaissable. Parmi eux, un conte qui nous en dira plus sur les Enfers : l’histoire tragique d’Izanagi et Izanami issue du Kojiki (古事記), ou « Chroniques des faits anciens », un recueil de mythes sur la naissance de l’archipel nippon et des divinités, considéré comme le texte le plus lointain qui nous soit parvenu en langue japonaise.
Il y a ce mystère que les êtres humains, quels qu’ils soient, auront toujours à cœur de résoudre : qu’y avait-il avant la naissance du monde ? Ou plus largement : d’où vient-on ? L’origine de notre univers est cet horizon visible qui se dilue à mesure que notre vue se précise… Mais le shintoïsme parvient à plonger de l’autre côté de ce fameux rivage informe grâce à deux Kamis originels : le dieu Izanagi et la déesse Izanami. Ces deux êtres furent envoyés pour créer notre monde alors qu’il n’était encore qu’un océan de chaos. Ils formèrent les sols, puis tout ce qu’on y trouve, ainsi que d’autres Kamis comme Yama-no-kami (山の神), divinité des montagnes, ou Fūjin (風神), Dieu du vent sorti de la poitrine d’Izanagi.
Soudain, alors qu’Izanami créait le Kami du feu, elle se brûla et sa chair devint putride. Elle fut envoyée au royaume des morts, mais Izanagi, furieux et pétri de douleur, décida de l’y trouver et de la ramener. A la manière d’Orphée, Izanagi ne put se retenir de regarder Izanami et de trahir ainsi la promesse qu’il fit aux Kamis des Enfers. Mais à la vue de la déesse en putréfaction, dont l’odeur était insoutenable, il fut pris d’horreur et s’enfuit. Izanami, contrariée, le poursuivit à travers les ténèbres et le manqua de justesse. Lorsqu’il referma les portes des Enfers, Izanagi constata que la peau de son bras commençait à s’écailler. Il se rendit rapidement à l’embouchure du fleuve Tachibana (Himuka) pour purifier sa plaie. Dans sa course, la déesse Izanami promit de se venger et de tuer chaque jour 1000 créations de son époux. Ce à quoi Izanagi répondit qu’il créerait 1500 entités chaque jour pour compenser cette perte.
Cette légende fait tout bonnement d’Izanami une des figures de la mort et dresse son binôme avec Izanagi en symbole du cycle de la vie. « Une des figures » car la mort, dans le shintoïsme, est en effet représentée de deux manières bien différentes : l’après-vie spirituelle et la mort du corps. Cette seconde mort incarnée par Izanami, dans le pays de Yomi (ou Yomo tsu kuni dit « les ténèbres » 黄泉国), voilà donc ce qu’est l’enfer : une décomposition de la chair, vision d’un corps pourrissant, désagrégé et méconnaissable. Cet état est impur, contagieux. C’est notamment ce qui engage les japonais à favoriser la crémation. La sentence est donc irrévocable : tout le monde est condamné à passer par le courroux d’Izanami. Les Enfers ne sont pas une punition fondée sur une sélection morale, mais un passage obligé et universel qui conceptualise l’horreur de la nécrose, métamorphose physique insoutenable. Le cadavre devient pour ainsi dire le lieu infernal de référence, puisqu’il est le berceau de la véritable fin, celle qui n’a plus d’issues, l’altération ultime.
Conséquence philosophique ? L’enfer est davantage pensé comme terrestre que sous-terrain, prenant racine dans l’expérience même de la fin de vie et du deuil. Nul besoin d’invoquer tout un arsenal de tortures, la réalité sensitive et symbolique de la dépouille suffit : l’odeur vive et nauséabonde, l’épouvante du tissu transpercé et dépecé par le temps, la froideur d’une peau dévitalisée et l’assombrissement des couleurs forment le paysage cauchemardesque de l’enfer. Ce phénomène tangible, à même nos pieds, s’il est foncièrement impropre, n’est cependant pas immoral. Il est équilibré par les rites de purification, la notion de nature et la vie spirituelle.
L’enfer shintô est donc aussi fétide que constitutif de notre condition, une manière d’appréhender le délabrement de l’être, sa souillure douloureuse pour le regard du vivant. Souhaiteriez-vous pour autant passer par ces antres moribondes ? Avant d’opter pour cette expérience décuplée de la fermentation charnelle, faisons un tour du côté des flammes bouddhistes.
Les Cercles des Enfers bouddhistes : des milliers de tortures pour autant de pêchés.
Naraka, voilà le nom du concept infernal bouddhiste, notamment partagé par l’hindouisme. Cette fois-ci, n’y sombrent que ceux dont le karma est mauvais, miroir d’une vie sur terre insuffisamment digne. Ils devront assumer, à travers cette atroce expérience, leurs responsabilités, car c’est en ces termes qu’est pensé le bouddhisme : comme une pleine autonomie dans les choix et les actions dont l’être devra, au bout du chemin, rendre des comptes. Les autres, ceux qui ont été assez bons lors de leur vie sur terre, mériteront leur accès aux cycles de réincarnations, un voyage en six étapes. Mais, ici, ce n’est pas le trajet salvateur et la lumière de la renaissance qui nous intéressent : passons plutôt la porte du châtiment, jetons-y nos yeux fascinés, visitons ces couloirs de l’ombre où l’humanité purge son mal. Car, en effet, si le bouddhisme offre une issue à une partie d’entre-nous, contrairement au shintoïsme qui maudit tous les corps, la condamnation morale s’avère d’autant plus féroce qu’elle trouve une justification dans le mauvais comportement de l’accusé.
Y a-t-il toutefois une lueur d’espoir pour ces âmes déchues ? L’enfer bouddhiste est certes structuré en plusieurs cercles atroces, mais tous sont éphémères. L’impermanence l’exige : même si les châtiments qui sont perpétrés font sentir l’éternité dans la douleur et que certains niveaux prévoient de séquestrer leurs hôtes sur des temps infiniment longs, tous ont vocation à s’arrêter. Pas de damnation éternelle comme en occident. Les châtiés pourront ainsi rejoindre, un jour, le chemin des réincarnations.
Le nombre de cercles varie selon les interprétations, les légendes et les pays dans lesquels s’est implanté le bouddhisme. Certains en décomptent 34 comme le bouddhisme de l’école du Nord ou école dite Mahayana qui se déploie au Japon au VIème siècle. Mais l’école Theravada, notamment implantée en Birmanie, évoque plutôt 16 Narakas. Que l’enfer soit découpé en 8, 16 ou 34 niveaux infernaux, pratiquement tous ont en commun une composition bipolaire : une face brûlante et une glaciale. A cette déclinaison s’ajoutent souvent des enfers périphériques. Et autrement, absolument tous se déploient en un nombre de régions gigantesque, aussi vaste que celui des péchés. Petit tour d’horizon des différentes variantes :
Dans les Narakas froids du bouddhisme, vous pourrez vous retrouver à Abuda, enfer des engelures. Puis, après celui des lamentations, des claquements de dents et des bleus causés par les coups du froid sur le corps, vous atteindrez Padma où votre fine peau glacée s’ouvrira à la manière d’un lotus. Au dernier stade, le corps explose sous la pression insoutenable de l’air frigorifique. Toutefois, au Japon, les Huit Grands Enfers (Hachi Dai Jigoku, 八大地獄), ceux des supplices de braise, sont davantage mis en avant. Une préférence qui n’annonce pas de meilleurs augures…
Le premier cercle, Toukatsu Jigoku ou Enfer ressuscitant, sanctionne les meurtriers, depuis ceux qui ont tué d’autres humains à ceux qui ont volontairement écrasé des insectes ou visé des animaux sans vergogne. Ils se battront à mort, entre eux, sur des milliers d’années, ressuscitant à chaque fin de combat afin de subir, à nouveau, une terrible mort sanguinaire. Dans le cercle suivant, et ce sera le cas pour chaque avancée, le temps s’allonge à grande échelle : multiplié par 2 à chaque étape supplémentaire ! Après avoir été scié pour vol, broyé et dévoré par les montagnes et les bêtes sauvages pour perversion sexuelle. Après avoir marché sur des sols incandescents et avoir été gavé de métal fondu pour faute d’alcoolisme (un fléau qui touche pourtant de plein fouet la société japonaise), l’Enfer immensément hurlant attendra les menteurs pour enrouler leurs langues autour de leurs corps jusqu’à ce que tout ce qui était accroché à celles-ci expulse de leurs entrailles. Une fois cuits pour avoir trahi Bouddha, ou empalés pour avoir intenté à la vie cléricale, vous pourrez finir votre funèbre pèlerinage au Mugen Jigoku ou Avīci. Cet Enfer ininterrompu pour ceux qui ont par exemple tué leurs parents et où les punitions sont si terribles qu’à les lire, vous trépasseriez…
Pour infliger tous ces coups et blessures, les Oni, êtres démoniaques robustes et invincibles, sont réquisitionnés. Quant à votre ticket de sortie, il ne peut être délivré que par le Tribunal, composé de 10 grands juges. Chacun d’entre eux possède un rôle bien défini correspondant au nombre de jours qui ont passé depuis votre mort, ainsi que d’autres critères dont la qualité des funérailles qu’on vous a conférées dans le monde des vivants. Dans l’ordre : depuis les 7 premiers jours suivant la mort, Shinkô-Ô 秦広王, Shokô-Ô 初江王, Sootei-Ô 宋帝王, Gokan-Ô 五官王, Yama, le Roi des rois infernaux 閻魔王, Henjô-Ô 変成王, Daizan- Ô 泰山王, Hyôdô-Ô 平等王, Toshi-Ô 都市王 et, jusqu’à 3 ans après le décès, Godô Tenrin Ô 五道転輪王.
De fait, les Enfers du bouddhisme ne seraient-ils pas, dès lors, un lieu tout à fait externe, à la manière du repoussoir chrétien qui effraie les vivants et les dissuade de commettre des actes répréhensibles ? Eh bien, pas tout à fait… Cet « autre monde » est en réalité, pour beaucoup, bien plus pensé comme des seuils intérieurs. Ce serait notre part sombre, nos mauvaises passions. Peut-être les châtiments représentent-ils le poids de la culpabilité qui nous ronge ? Un karma interne qui équilibre les mauvaises intentions ? En attendant, ces différents stades de torture, vous paraissent-ils plus doux que le passage dans les organes nécrosés et virulents du shintoïsme ?
Pour le Japon, c’est tout vu ! Ne dit-on pas que les japonais naissent shintô et meurent bouddhistes ? En effet, seulement 2 à 3% des foyers nippons optent pour un rituel shintô à la mort du proche. L’Enfer bouddhiste semble pourtant bien plus conséquent. Si les habitants du Soleil-Levant sont moins apeurés par les Enfers bouddhistes que par la pollution pestilentielle et infectieuse des dépouilles shintô, peut-être est-ce parce que l’Enfer shintô est plus un cauchemar destiné aux vivants qu’une punition pour le mort et qu’à l’inverse, l’Enfer bouddhiste, bien que féroce, offre un champ d’action aux endeuillés, dont les offrandes peuvent permettre d’épargner l’esprit du défunt ? Le bouddhisme permet ainsi d’approcher l’ami perdu et d’imaginer qu’il a pu se réincarner, sans passer par l’obscurité intransigeante des enfers, quels qu’ils soient…
Monstres et fantômes : l’enfer c’est eux ?
Pour terminer cette expédition morbide, quelques légendes prises au hasard, à la manière du jeu japonais de la Veillée aux 100 bougies, apprécié pendant le Festival des morts (importé de Chine). On s’y raconte des histoires de fantômes et d’esprits : à chaque conte, une bougie est soufflée, jusqu’à l’obscurité totale.
Une des légendes urbaines les plus solides du Japon veut que l’âme du défunt ait gardé le même état émotionnel agité qu’au moment de sa mort. S’il est mort jaloux, il sera un esprit jaloux. Ce sentiment violent qui se fige en lui est d’ailleurs, avec l’absence de funérailles ou une mort particulièrement tragique, la raison d’une errance qui empêche momentanément la réincarnation. C’est ce que vivent notamment les Ubume (産女) femmes mortes pendant leurs accouchements, ou les Onryo (怨霊), figures féminines ayant subi des maltraitances ou des viols par des agresseurs masculins. Leurs spectres poursuivent ainsi les hommes, dans le but d’assouvir un désir de vengeance, allant parfois jusqu’à les pousser à la mort. On retrouve ces femmes en tenues blanches et aux longs cheveux sombres dans les estampes japonaises.
L’Akaname (垢嘗) est quant à lui un Yokai très petit et assez hideux. Il s’invite dans les maisons et les bains publics pour s’y nourrir de la saleté. Il traîne sa langue sur les poussières des tapis, dans les baignoires utilisées, aime les cheveux, les ongles, l’humidité et les excréments. A défaut d’en avoir peur, il créera un sentiment de malaise en vous, et de souillure. Mais il existe aussi des Yokai bienfaiteurs. Ils ne sont pas tous animés par des intentions néfastes. Concluons donc avec le célèbre Tanuki, cet animal inspiré des chiens viverrins et des ratons-laveurs, qui protège la forêt grâce à d’immenses pouvoirs concentrés dans ses bourses ! Pour mieux découvrir ce Yokai unique, rien de tel que de (re)visionner l’incroyable Pompoko, une merveilleuse création Ghibli de Isao Takahata. De quoi se réveiller avec joie de ce long et lugubre voyage, et de mieux vivre cette rencontre mouvementée avec les Enfers Japonais et leurs nombreuses figures…
Sharon H. / Mr Japanization
Sources
Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, 1987
Les Enfers dans la pensée niponne : Takeshi Umehara, La philosophie japonaise des Enfers, traduit par Alain Robert Coulon et Kanoko Yumara, compte-rendu de Pierre Lévêque, dans Dialogues d’histoire ancienne, Année 1990 16-2 pp. 409-411.
Kenney Elizabeth. Shintō Mortuary Rites in Contemporary Japan. In: Cahiers d’Extrême-Asie, vol. 9, 1996. Mémorial Anna Seidel. Religions traditionnelles d’Asie orientale. Tome II. pp. 397-439.
Nombre de chrétiens japonais : « Religious Organizations, Clergymen and Adherents in Japan (2010 to 2015) », Bureau des statistiques du ministère des Affaires intérieures et des Communications, Agence pour les Affaires culturelles du ministère de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie, 2018
« Bouddhisme : les trois grandes écoles », Le Monde, par Henri Tincq, Publié le 04 octobre 2007 et mis à jour le 17 juillet 2014.
Yôkai, kami : êtes-vous là ? Ou quand le surnaturel s’empare du manga…, Juliet Faure, JournalduJapon.com
Pour aller plus loin : Yomi et Jigoku, plongée dans les Enfers japonais, par Silent_Echoes le 10/10/2016, sur Nautiljon.com