Les couples mixtes Occidentaux-Japonais en souffrance, c’est pas ce qui manque. Fossé culturel, problèmes de communication ou d’argent, manque de vision commune, rapport à la sexualité différent, les causes ne manquent pas pour transformer une idylle nippone en fiasco saveur wasabi. De nombreux lecteurs nous expriment leur détresse par e-mail dans l’espoir d’une explication, de conseils pour la prochaine fois… « Pourquoi ai-je échoué ? Qu’aurais-je du faire ? Comment réagir ? » Nous avons choisi de vous partager le témoignage assez caricatural de Joe, un Français blessé par le comportement d’une Japonaise, dans l’espoir d’apporter des éclaircissements plus larges… (NB : il est évident que Mr Japanization ne cautionne pas les propos du témoignage. Il sert de support pour développer une analyse culturelle globale).

My Japanese soap-opera, not romance.

Joe : Cela faisait 4 mois que je trimballais mon sac au Japon en attendant que la Chine ré-ouvre ses frontières pour reprendre mon job de prof d’anglais à Chengdu. J’appréciais de nombreux aspects dans le pays, mais j’ai souvent eu des difficultés à rencontrer des gens, comme je changeais régulièrement d’endroit.

Et puis quand je rencontrais des filles qui étaient plus ouvertes et entreprenantes que la moyenne, je n’arrivais pas à les revoir. J’imagine que ma situation sans emploi dans le pays y était pour quelque chose. J’ai lu que la plupart des expats vivant ici partent après quelques années, agacés par leurs collègues qui ne les perçoivent que comme un outil temporaire de l’entreprise.

Je sentais dans certains endroits une détresse émotionnelle et une précarité latente, je connaissais aussi leur réticence à demander de l’aide. Le mode social, relationnel était difficile à appréhender ici et c’était parfois usant.

Je me questionnais également sur la dynamique des unions mixtes ? Y est-il aussi déconseillé de parler de ses sentiments avant d’être en couple ? Faut-il parler de ses attentes et poser ses limites ou faire les choses de façon “naturelle” comme le conseillent les gourous de la drague comme Dan Bacon, en pensant que tout s’arrangera normalement ?

Il paraît que l’institution du couple et de la famille sont en crise au Japon depuis quelques années.

De par la culture raffinée de l’archipel et ses manières délicates, « la Nippone » est souvent perçue comme la rolls-royce de la femme asiatique. Elle peut aussi être vue comme une fille facile et les gaijins comme des coureurs de jupon. On ne peut pas baser ses critères sur les films pour adultes ou sur des stéréotypes du genre qu’une femme japonaise fera forcément de votre maison un cocon, un nid propre et ordonné comme sa vie l’est déjà.

Sur ce sujet, une discussion que j’avais eue avec un autre voyageur concluait là-dessus : la plupart des couples mixtes japonais-causasiens fonctionnent si la fille n’est principalement japonaise QUE sur ses papiers d’identité et si elle a passé au moins un an à l’étranger.

Arrivé dans une auberge dans Kanagawa, il faisait enfin calme : pas de femme du patron qui se lève à 4H30 du matin que j’entendais préparer à manger, pas de bruit de feu de signalisation au coin de la rue, pas de sifflement d’air conditionné ou de ronfleur dans le dortoir, pas de Japonais qui dévorait un festin dans son lit à 3h du matin, pas de couple qui se rejoignait après minuit.

Et la lumière du jour me réveillait, un paradis !

Un vendredi soir, enfin décidé à repasser mes vêtement humides, je rencontrais une native du pays. Elle feuilletait un livre de la bibliothèque dans l’espace commun. Elle m’a posé des questions sur mon périple au Japon et sur mes impressions. Ayant vécu en Océanie et en Europe, elle bourlinguait dans son pays. Le lendemain, on s’est baladés dans le site d’un ancien château avec un Espagnol qui logeait également dans l’auberge. Le jour d’après, ils sont partis en vélo sans moi, je digérais mal le restaurant coréen de la veille, je n’ai pas pu les accompagner.

Je ne me suis pas comporté suivant les signaux négatifs que j’ai pu observer, ni protégé et j’ai joué le « nice guy ».

Le lundi, on avait convenu de se rejoindre vers 10h, elle est arrivée avec 3-4h de retard quand je ne l’attendais plus. Elle pensait que j’allais avoir une panne d’oreiller, et on l’avait invité à prendre un thé dans une galerie, ce qu’elle n’avait pas pu refuser. Je lui ai dit qu’entretemps j’avais appelé mon ambassade et qu’il y avait des vols à prix abordables pour la Belgique, puis je suis parti chercher à manger.

Pendant ma sieste, elle m’a envoyé un message pour me demander ce que je voulais faire, je lui ai répondu que je dormais. Sorti du dortoir mixte, elle me demandait si je voulais manger avec elle, et j’ai accepté « par erreur » son invitation (J’ai dû me tromper à cette heure dans la moiteur de la saison).

Les deux semaines suivantes, j’ai trouvé qu’elle était agréable, quand je rentrais le soir de mes périples, et elle s’est montrée très indisponible et indépendante. Je pensais qu’elle me testait et qu’elle jouait avec mes émotions.

Ça fait depuis 2014 que je voyage. Elle voulait également voyager mais elle a refusé ma proposition de visiter une ville dans le nord de Honshu ensemble.

Elle a passé du temps avec l’Espagnol qui est revenu nous revoir le week-end suivant, ils sont allés visiter un jardin ensemble, pendant que je visitais musée, temple et sanctuaire dans une station balnéaire de la banlieue de Tokyo. Après l’avoir questionnée, elle m’a confirmé après qu’ils n’étaient pas “ensemble”.

Après 10 jours, je me suis fait un thé au réveil, je me suis assis à côté d’elle et je lui ai avoué mes sentiments, ce que je savais quelque part que je ne devais pas le faire, je n’arrivais pas à voir le style de vie qu’elle menait.

Je ne pouvais pas garder mes émotions pour moi, et ce fût un soulagement de lui dire. On a discuté longtemps de nos histoires respectives et je lui ai confié des anecdotes que j’avais gardées pour moi jusque là. J’ai compris pourquoi Samson a fini par se confier à Dalila.

Sa réaction étrange a été de me conseiller un rencart avec la mère célibataire d’une soirée d’anniversaire auquel nous avions assisté ensemble, ce que je n’ai pas trouvé très approprié ni délicat. J’ai senti cette remarque comme une onde de choc. Dans la conversation, j’ai demandé ce qu’elle pensait de la citation d’Aristote : « la patience est amère mais son fruit est doux”, ce à quoi elle m’a répondu « oui, mais il y a un moment où le fruit, il faut le prendre”.

Elle est restée très amicale les jours suivants, elle voulait tout savoir de mes pérégrinations et allait visiter ces endroits, par après. Et puis j’ai décidé qu’il était temps de prendre mes cliques et mes claques. Elle m’a demandé de rester en contact, ce que j’ai refusé après être parti en lui disant que j’avais besoin de distance.

Comme je me suis senti un peu abusé émotionnellement, j’ai cité par message une scène du film de Godard “à bout de souffle”, où Jean-Paul Belmondo dit “une femme peut avoir des aventures avec plusieurs hommes mais jamais avec celui qui lui avoue ses sentiments, c’est dégueulasse!”. Après ça, elle m’a bloqué sur facebook et line, en disant que je l’avais déçue. Et qu’elle n’avait pas eu de sentiments pour moi depuis le début.

Je me dis qu’il y a des leçons à en tirer de cette histoire. Ensuite, lors de mon voyage de Tokyo à Sapporo en trains locaux, j’ai essayé de comprendre ce qui était arrivé. Quand une fille envoie des signaux mixtes et montre une attitude inconstante comme indisponible, chaud/froid, chaleureuse, puis absente, je tends à m’attacher et à développer des sentiments, elle occupe mon esprit. Le groupe Offspring appelait ça « Dirty Magic ». Avant de dormir, je passais en boucle les morceaux “Cut” de The Cure, “Back to you” de Timecop 1983 et “Decay” de HOME, j’ai regardé quelques vidéos de Bulldog Mindset, Darius M et Jordan Peterson.

Sans vouloir jouer les vieux garçons qui comprennent les Japonais qui couchent avec des poupées en silicone, je me sens comme un vieux Russe romantique d’une autre époque. Je suis aussi écœuré par tous les pinks saloons et les bars à hôtesses dans les grosses villes. Cet environnement me fait cogiter.

Cette rencontre m’a fait douter de moi et remis en question mes habitudes, sur mes critères lorsque je rencontre une fille, comme avoir des passions en commun et pouvoir établir un lien de confiance. Le temps a passé mais je suis resté sélectif, absorbé par mes pensées, réticent à souffrir d’une relation à court-terme, ou submergé par l’anxiété sociale, projetant des schémas négatifs.

Pas que je veuille entreprendre à tout prix mais je songe à changer ce modèle ascétique et à devenir plus chaleureux et ouvert. Maintenant, je refuse les aventures d’un soir et les amitiés ambiguës. On m’a raconté que beaucoup d’hommes japonais indiquaient explicitement sur Tinder : No Friends With Benefits, No One-Night-Stand.

Certaines paroles de Jiddu Krishnamurti m’avaient touché à l’époque évoquant le fait qu’il pouvait y avoir des dégâts psychiques après certaines rapports sexuels et qu’il ne s’agissait pas simplement de satisfaire ses pulsions biologiques mais que la sexualité était quelque chose de créatif (ou parfois destructeur).

Une autre question qui me trottait en tête, c’était comment repérer une fille trop éloignée de mon propre style de vie ? Combien de temps dois-je la faire attendre avant d’entreprendre ? Quels sont les signes révélateurs et comment suivre son intuition ?

L’enjeu de toute interaction n’est-il pas de garder la face ?

– Joe Shichimi

Source : film « Tenshi No Koi »

La réponse de Poulpy & Yuki-san

Avant toute chose, Joe, sachez que de décrire les japonaises comme les rolls-royce de la femme asiatique est a éviter. Les femmes ne sont pas des objets et comparer « les asiatiques » entre elles, même si on comprend que ce n’est pas votre but, donne le sentiment d’être dans un supermarché devant des objets. L’important, c’est l’histoire qui lie deux personnes, pas leur origine. Il est vrai cependant que la culture japonaise fera d’une relation mixte une aventure très particulière.

Ce sentiment d’avoir été abusé émotionnellement, beaucoup d’expatriés en ont eu l’expérience, en particulier les plus romantiques et les plus portés sur l’importance d’une relation fondée sur l’amour mutuel et des sentiments profonds. Disons-le d’emblée, les japonaises n’ont pas de culture romantique très développée… ce qu’elles ne manquent pas, parfois, de rechercher ailleurs sans vraiment l’avoir expérimenté. Notre rapport au sentiment amoureux – différent de la passion ou de l’attirance sexuelle – est forgé par l’histoire et la culture. Et il faut comprendre que le Japon vit un bouleversement culturel si intense, avec tant d’influences, que la vision du romantisme au Japon est multiple et complexe, loin de nos appréhensions toutes tracées. De ce fait, les Japonais(es) peuvent avoir l’impression d’être attachantes, mais aussi froid(e)s et distant(e)s en même temps.

La première question qui nous viendrait à l’esprit concernant votre aventure c’est : « cette personne était-elle encore vraiment japonaise après avoir voyagé à travers le monde pendant plusieurs années ? ». Rien n’est moins certain. Après autant de temps à vivre en dehors de la société japonaise, beaucoup de voyageurs japonais perdent leur identité au point parfois de ne plus jamais pouvoir revenir dans la communauté japonaise avec ses rites strictes. La preuve : son retard important à un rendez-vous fixé. Aucun Japonais ne prendrait le risque d’être en retard de trois heures sans prévenir. C’est un acte d’une grossièreté sans nom qui doit impliquer d’amples excuses et de la honte (même pour un simple ami). Son comportement est déjà un signal fort qu’il faudra faire preuve de méfiance et que l’aventure risque d’être compliquée. C’est également une manière de vous communiquer une forme d’indifférence.

Il est souvent dit que les Japonais ne communiquent pas ou communiquent mal. C’est faux. C’est une distorsion depuis notre regard occidental. Les Japonais communiquent beaucoup, mais de manière indirecte. Entre eux, les Japonais apprennent ces signaux et filtres leur permettant de comprendre des messages implicites : un geste, une formulation, une excuse, un conseil… Les Japonais cherchant à éviter les conflits, au contraire, ils communiquent leurs sentiments, mais pas de la manière dont nous l’espérons. Ainsi, secrètement, des Japonaises peuvent nous trouver immatures voire stupides d’être incapables d’anticiper leurs émotions, de comprendre sans rien dire, bref, de se mettre à leur place. Et se mettre à la place des autres, au Japon, c’est fondamental ! Il ne faut donc pas systématiquement mettre des mots sur des intentions.

En d’autres termes, pour comprendre la communication japonaise, il faut toujours s’imaginer avoir un coup d’avance à une partie d’échecs. C’est laborieux, sauf quand on baigne dans cette culture depuis la naissance. Par exemple, il est courant qu’une relation se termine sans aucune discussion. Soudainement, un partenaire arrête brutalement de communiquer avec l’autre. Un européen va prendre cette indifférence comme un manque de courage, un refus de prendre ses responsabilités, voire une atteinte à ses sentiments. Côté japonais, le message est clair : ne plus m’occuper de toi, c’est officialiser la rupture, exprimer mon souhait d’en finir sans faire de vague, sans te blesser. Inutile de perdre temps et énergie en discussions sentimentales qui ne mènent jamais à rien. Plus vite vous tournez la page, mieux c’est. Dans ce cas précis, le fait d’avoir proposé une mère célibataire à sortir porte un double message clair au Japon comme ailleurs : tu n’es pas un partenaire exclusif + tu as besoin d’une situation stable.

Il faut comprendre que pour vivre une relation d’amour saine avec une Japonaise, vous devez lui inspirer du respect. Si elle perd son respect pour vous, ce qui peut être parfois très soudain (et toujours violent), vous aurez énormément de mal à revenir en arrière. Et le plus rapide moyen de perdre ce respect, c’est de nier les sentiments de l’autre en exposant ses propres sentiments sans se soucier des siens. Globalement, il est très mal perçu d’exposer ses sentiments d’une manière à imposer une honte ou une pression à l’autre. Suggérer en début de relation que votre compagne entretient peut-être une relation avec quelqu’un d’autre – avec des questions indiscrètes sur ses amis ou ses activités – sera très mal perçu, bien plus que partout ailleurs. L’amour, c’est la confiance et cette confiance doit-être aveugle car elle exprime aussi votre courage et votre confiance en vous. Notions importantes partout dans le monde mais doublement au Japon.

Parlons sexualité. Il est courant d’entendre dire que les Japonaises sont des filles faciles, que leur rapport au sexe est ultra-libéré, voire complètement délirant. Ceux qui colportent cette idée caricaturale prennent pour preuve la culture pornographique des Japonais ainsi que la facilité relative avec laquelle on peut avoir une relation sexuelle dans une ville comme Tokyo quand on est étranger. La réalité est pleine de nuances de gris. Tout d’abord, il faut clairement séparer « les Japonaises » des « chasseuses d’étrangers ». Le « gaijin » (mot relativement péjoratif pour décrire un étranger) est vu comme un trésor rare, une expérience à vivre sans risque, ou un moyen d’éviter les normes contraignantes pour une minorité d’individus qui ne se plaît pas dans cette culture. On a tendance à conseiller de se méfier de ces Japonais(es) focalisés sur les étrangers dont le comportement ne symbolise pas la culture nippone. Les Japonais eux-mêmes ont un regard douteux sur ces personnes qui recherchent des étrangers coûte que coûte. Certaines Japonaises couchent donc très facilement avec les étrangers, en particulier dans des villes comme Tokyo, alimentant une image de la Japonaise facile. Ce n’est pourtant pas une référence. Pour éviter ce genre de relations douteuses, mieux vaut privilégier le hasard dans des lieux qui ne sont pas apparentés à la rencontre internationale.

Pour les Japonais(es) « classiques » (sans fétichisme exacerbé vis à vis des étrangers), le rapport à la sexualité reste très particulier. Contrairement à la culture judéo-chrétienne qui a durablement alimenté l’image du sexe comme étant une chose sale et honteuse, le Japon a longtemps été libéré sur ce plan. La sexualité est pour eux une activité physique extrêmement positive pour le corps et l’esprit. De manière générale, les femmes tokyoïtes sont globalement plus indépendantes sentimentalement et donnent parfois le sentiment d’être « détachées ». Beaucoup de Japonaises de la génération 25-35 vont préférer le plaisir du célibat et ses relations éphémères pour fuir les complications du couple. Ce choix du célibat volontaire est si répandu qu’on en voit les effets sur la démographie japonaise.

On peut comprendre ce malaise face au « sexe facile » qui encadre la société japonaise, d’autant plus dans un contexte patriarcal ou l’Homme a plus de pouvoir économique sur les femmes. Pour les uns, cette ouverture sexuelle est une libération des femmes. Pour d’autres, c’est une objectification et sexualisation des femmes – dont les revenus/pouvoirs sont inférieurs – au profit des hommes de pouvoir qui peuvent se payer leurs « services » (parfois implicitement, la prostitution s’installant dans un rapport d’autorité ambigu entre, par exemple, une étudiante et un homme d’âge mûr). Chacun en jugement librement. Quoi qu’on en pense, cette ouverture existe et il faut s’attendre à rencontrer des japonais particulièrement ouverts sur le plan sexuel qui n’entretiendront pas forcément une relation d’amour avec vous au sens où nous l’entendons en occident. Tant les hommes que les femmes, il faut apprendre à s’en protéger. Ceci étant, cette liberté ne signifie pas que tout est autorisé et que l’adultère est généralisé. Une fois introduit dans la communauté, proche des amis et de la famille, il y a peu de chance pour qu’une Japonaise prenne le risque de l’humiliation publique. Une fois mariés, l’adultère est particulièrement réprimé par le système judiciaire et la « morale » populaire (le jugement collectif étant la plus puissante des punitions). Les Japonais qui s’y risquent doivent faire preuve d’une très grande discrétion au risque de tout perdre, famille, amis, travail et argent. Comme dans tous les pays, le risque existe, en particulier dans la capitale où la discrétion est totale.

Pour démarrer une relation saine, une seule solution, ici comme ailleurs : la communication, beaucoup de communication ! Prendre le temps de comprendre l’autre, exposer vos attentes pour l’avenir, votre envie de fonder une famille, de voyager, d’avoir des enfants, ou de simplement vous amuser… Il faut oser dire les choses. Naturellement, les Japonais(es) qui sont sur votre longueur d’onde (ou pas) vous enverront des signes qu’il ne faudra pas manquer au risque de vous retrouver empêtré dans une relation sans lendemain. Quant aux problèmes rencontrés pendant la vie de couple, c’est une autre histoire que nous aborderons plus tard…

Un film à voir pour comprendre les sentiments complexes entre japonais.

Vivre au Japon à long terme peut s’avérer perturbant voire répugnant quand on est un peu fragile sentimentalement. C’est d’ailleurs le plus gros frein pour de nombreux expatriés : des relations sociales délicates voire destructrices. Il faut pouvoir prendre de la hauteur et se détacher à son tour. À l’image des cerisiers du Japon, l’archipel nippon est le pays des relations éphémères, excepté pour ce qui est de l’amitié. Pour trouver le bonheur en amour, il faut faire preuve de patience, de stabilité et d’une grande dose de mise en perspective. Accepter la liberté de l’autre, pouvoir fermer les yeux parfois, porter des masques, toujours faire passer les sentiments de l’autre avant les siens, mettre de côté son égo, etc. Un exercice auquel certains ne survivent pas bien longtemps…


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