Un Japonais de 35 ans avait trouvé le moyen de cultiver un grand nombre de plants de cannabis, de manière très discrète, grâce à l’art traditionnel japonais du bonsaï. Ingénieux, mais plutôt risqué…

La législation concernant le cannabis est infiniment stricte au Japon, c’est même l’une des plus sévères au monde : il est rigoureusement interdit d’en exporter, d’en importer, d’en cultiver, d’en fumer ou d’en fournir. Seuls les détenteurs d’une licence spéciale (comme les chercheurs) peuvent cultiver et posséder du cannabis. En faire pousser illégalement, c’est s’exposer à une peine de prison allant jusqu’à cinq ans avec travaux forcés.

C’est aussi le risque de perdre son travail et mettre fin brutalement à sa carrière. En tant qu’étranger, vous risquez naturellement la prison, une forte amende, mais aussi la mise en isolement avec interdiction d’avoir un contact autre qu’avec un avocat spécialisé. Ça fait cher le joint, même si en pratique, il faut vraiment le vouloir pour se faire contrôler. Par contre, pour les « boostants » plein de produits chimiques et autres pseudo-alicaments commerciaux qu’on trouve en parapharmacie japonaise, ça ne pose pas de problème à l’État…

Ce haut degré de sévérité et la répression constante poussent les amateurs de fumette à ruser. Un peu à l’image d’un Japonais arrêté chez lui le mois dernier à Osaka pour avoir fait pousser et vendu illégalement du cannabis. À son domicile, les policiers ont découvert, stupéfaits, pas moins de 21 plants de 40cm de haut en moyenne. Il faut dire que ce qu’ils ont découverts était plutôt stupéfiant… (ok on arrête les jeux de mots pourris).

https://www.youtube.com/watch?time_continue=51&v=42bToXdbPQI

En temps normal, ceux qui ont la tentacule verte le savent, le plant de cannabis peut facilement dépasser un mètre de hauteur. Mais pour maximiser l’espace de son (très) petit appartement, cet amoureux de weed avait fait grandir ses plantes comme des bonsaïs. Et, en dépit qu’il soit loin d’être le premier à tenter l’expérience, son idée relève autant du génie que de la folie.

L’art du bonsaï (盆栽 – arbre nain en pot) a été introduit dans l’Archipel à l’ère Heian (794-1185). Il consiste à empêcher la croissance d’un arbre pour qu’il conserve une petite taille. Toute la beauté de l’arbre est ainsi révélée dans les détails. Les techniques, à base de coupe, de ligature, de dosage savant de nutriments et surtout de patience sont complexes et il faut des années pour réussir à les maîtriser.

C’est sans doute pourquoi, un brin dépité de voir ses efforts réduits à néant, le Monsieur Miyagi du cannabis a déclaré après son arrestation : « c’est la première fois que j’avais une récolte aussi bonne ». Ça ne s’invente pas ! Malheureusement, on ignore la variété utilisée et il faudra sans doute encore attendre des années pour pouvoir un jour goûter, dans un pays où c’est légal, à ce cannabonsaï.

Mr. Miyagi semble apprécier

S. Barret


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Sources : spoon-tamago.com / royalqueenseeds.fr